ECOLES DE MANAGEMENT

emlyon BS mise sur Casablanca

C’est sur pas moins de 5000 m2 en bord de mer dans le quartier ultra-luxueux tout juste sorti de terre de la Marina de Casablanca que emlyon BS a inauguré ses nouveaux bâtiments le 12 octobre. En tout ce sont 90 millions de dirhams (environ neuf millions d’euros) qui ont déjà été investis dans le cadre d’un partenariat. « Comme pour nos autres implantations dans le monde nous travaillons avec un partenaire local. Ici il s’agit de KMR, le leader de l’enseignement supérieur privé marocain », détaille le directeur général du groupe emlyon BS, Bernard Belletante. Trois ans après s’être installée dans la capitale économique du royaume, l’école s’affirme toujours plus « globale » après ses campus de Shanghai et Bhubaneswar en Inde et en attendant peut-être une autre ouverture en Afrique.

S’implanter au Maroc. « Nous aurons réussi quand on dira qu’emlyon est une école marocaine. Aujourd’hui notre principal concurrent c’est emlyon en France ! » Directeur d’emlyon BS pour l’Afrique, Tawhid Chtioui a été recruté par Bernard Belletante en 2015 pour relever le challenge d’une installation que n’avais pas pu gérer son prédécesseur. Trois ans après la mission est en passe d’être accomplie. Et les ambitions sont maintenant immenses : « Nous ne sommes pas là juste pour dupliquer les programmes français mais pour en inventer d’autres propres au Maroc et à l’Afrique. La globalisation va dans les deux sens et on reproduit aujourd’hui en France ce que nous avons créé ici pour le BBA ».

Tawhid Chtioui, directeur de l’emlyon Casablanca, présente sa stratégie

 Sa filiale, qui compte sept professeurs permanents, a également développé un MOOC « Do business in Africa » ou créé le premier programme en alternance du royaume : « Aujourd’hui les diplômés marocains ont un taux de chômage de 26% alors que beaucoup d’entreprises marocaines ont du mal à recruter. Nous devons donner à ces jeunes les clés pour résoudre des problèmes inconnus. Pas appliquer des recettes toutes faites ».

Les programmes d’emlyon Casablanca bénéficient du visa français comme de la reconnaissance de l’Etat marocain. Un sacré casse-tête en termes d’accréditations : « Nous devons entrer dans les contraintes de chacun pour démontrer nos capacités locales ». Des capacités également démontrées par des accords avec l’université Hassan II sur l’entrepreneuriat ou encore l’université internationale de Casablanca.

Interactivité maximale. A Casablanca l’emlyon BS a voulu créer un campus d’un nouveau genre. « Nous n’avons pas d’amphithéâtres mais des salles interactives dans lesquelles tout le mobilier se déplace, se transforme, équipés de quatre écrans interactifs. Les tous derniers Smart 8000 ! », détaille Tawhid Chtioui. Mobilisées pendant deux ans en liaison avec les autres équipes de l’école, ses 30 collaborateurs ont conçu un immeuble qui comprend aussi bien des salles de cours qu’un Learning Hub (bibliothèque sans livre au sein de laquelle on peut travailler et consulter d’immenses bases de données) ou encore un accélérateur de start up, le Maker’s lab, équipé d’imprimantes 3D.

Des « bulles » pour travailler en groupes

Enfin emlyon Casablanca est la première école au monde à utiliser une toute nouvelle technologie d’éclairage qui permet, non seulement de n’éclairer les locaux qu’en cas de nécessité (80% d’économies d’énergie !), mais aussi de le faire varier selon qu’on veut que les étudiants se concentrent dans une lumière atténuée ou encore soient très réveillés avec une lumière plus vive. Le tout avec une vue stupéfiante sur l’Océan atlantique et la Grande Mosquée Hassan II toute proche.

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Olivier Rollot est directeur du pôle Information & Data de HEADway Advisory depuis 2012. Il est rédacteur en chef de "l’Essentiel du Sup" (newsletter hebdomadaire), de "l’Essentiel Prépas" (webzine mensuel) et de "Espace Prépas". Ancien directeur de la rédaction de l’Etudiant, ancien rédacteur en chef du Monde Etudiant, Olivier Rollot est également l'un des experts français de la Génération Y à laquelle il a consacré un livre : "La Génération Y" (PUF, 2012).

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