« Si nous nous reportons à l’expérience de la crise financière de 2008, nous pouvons penser que les tensions sur le marché de l’emploi s’intensifieront dans les prochains mois, mais que dans la durée, les diplômés de nos Grandes écoles continueront sans doute de se placer dans de bonnes conditions, avec cependant un effet retard », espère Peter Todd, président de la commission Aval de la CGE et directeur général de HEC Paris, jetant un regard nostalgique sur l’enquête Insertion des diplômés de Grande écoles de la promotion 2019. Ses heureux représentants ont en effet, pour 85,7% d’entre eux, été embauchés dans les 2 mois suivant l’obtention de leur diplôme. Résultat : un taux net d’emploi à 6 mois de 88,1% et une progression des salaires moyenne sur un an de 2,3%. Mais aussi un premier ralentissements fin 2019 qui avait conduit le nombre de nouveaux diplômés en recherche d’emploi à passer de 9 à 10,2% en comparaison de l’enquête précédente. En 2021 vivra-t-on le même choc qu’en 2010 ?
Les salaires poursuivent leur progression. Le salaire brut annuel moyen d’embauche, hors primes en France, est en progression, tant pour les ingénieurs (+1,7 %) que pour les managers (+ 2,4%). Pour l’ensemble des nouveaux diplômés, il s’établit à 35 714 € (+ 2,3%). Pour les diplômés des écoles de management, les perspectives de salaires à 2 ans sont très favorables avec une hausse moyenne de 10% sur les deux premières années.
L’apprentissage voie royale. Le taux net d’emploi à 6 mois des diplômés par voie de l’apprentissage est de 90,7 %. Plus d’un tiers des apprentis interrogés (36,3 %) est embauché dans son entreprise d’accueil. Leur salaire à l’embauche s’établit en moyenne à 35 738 €.
De de plus en plus de CDI. 82,2 % des diplômés sont embauché en CDI dès leur sortie de l’école. Pour les femmes, il est moins facile de décrocher un CDI : 75,9% pour les femmes contre 86,5 % pour les hommes.
Les inégalités salariales femmes-hommes persistent. Le salaire moyen des hommes est supérieur de 5,9 % au salaire moyen des femmes ; l’an dernier cet écart était de 6,1%. Les jeunes femmes sont sur-représentées dans les secteurs d’activité moins rémunérateurs.
Régions et Ile-de-France quasi à égalité. En moyenne 55% des jeunes diplômés sont embauchés en Ile-de-France. Mais les ingénieurs s’implantent se préférence en province – à 58% – là où se situent le plus souvent les entreprises de production.
L’international se stabilise. Plus de 13% des diplômés interrogés exercent un emploi à l’étranger, dont 40% en Europe. La part des emplois à l’étranger reste plus forte chez les managers et les diplômés des écoles d’autres spécialités (respectivement 17,9% et 20,1%), plus enclins à occuper un emploi à l’étranger que les ingénieurs (10,6%).
- Universum publie avec Le Monde ses palmarès annuels des entreprises préférées des Grandes écoles. Côté écoles de commerce LVMH l’emporte devant L’Oréal et Google. Côté ingénieurs Airbus conserve son rang de leader devant Google et Thales.