UNIVERSITES

Entrée en licence : les « attendus » sont arrivés

Les éléments de cadrage national pour chaque mention de licence ont été communiqués par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation aux établissements le 12 décembre. Pour intégrer chaque licence un certain nombre de compétences sont attendues auxquelles s’ajouteront des attendus dans chaque université. « Ce cadrage est général, non restrictif, et donne beaucoup de latitude aux universités au risque d’obtenir une définition locale polarisée et très inégale en fonction des établissements », regrette la Fage.

Des attendus seront également précisés pour les classes préparatoires aux grandes écoles ou les formations postbac sélectives. Reste que rien ne dit comment ils peuvent être évalués. On se demande bien par exemple comment on peut calculer les qualités d’« empathie » nécessaires à l’entrée en PACES ?

Des compétences générales. Parmi les principaux « attendus » on retrouve souvent des compétences comme :

  • disposer d’aptitudes à la compréhension, à l’analyse et à la synthèse d’un texte (pour entrer en licence d’administration publique ou en science politique) ;
  • pouvoir travailler de façon autonome et organiser son travail (droit, psychologie, sciences de l’éducation, arts, etc.) ;
  • savoir mobiliser des compétences d’expression écrite et orale et de raisonnement logique afin de pouvoir argumenter un raisonnement conceptuel (en économie comme en psychologie) ;
  • disposer de compétences en communication (en SHS mais aussi pour la physique, les sciences pour la santé, la PACES, etc.) ;
  • ou bien sûr de « compétences scientifiques » pour toutes les licences du domaine.

Des compétences spécifiques. D’autres attendus sont bien plus spécifiques à chaque mention de licence (et pas forcément faciles à évaluer !) :

  • pour entrer dans les filières ouvrant aux métiers de santé il faut « disposer de qualités humaines, d’empathie, de bienveillance et d’écoute » ;
  • de « compétences sportives » en STAPS (savoir nager par exemple ?) ;
  • d’une « curiosité intellectuelle et plus particulièrement pour les cultures françaises et étrangères » (lettres et langues comme LLCE) ;
  • avoir un « intérêt pour l’art, l’archéologie, l’histoire et la culture » (c’est bien le moins pour entrer dans une licence art et archéologie) ;

Un module en droit. On en avait parlé pour l’entrée en PACES et c’est finalement en droit qu’en plus de posséder des compétences proches de celles des autres domaines, les futurs étudiants en doit devront avoir suivi un module de « Découverte du Droit ». Si le passage de ce module « informatif et pédagogique offert aux lycéens qui peuvent avoir un premier aperçu de l’adéquation de leur profil à une licence de droit est obligatoire, son résultat n’est connu que du seul lycéen.

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Olivier Rollot est directeur du pôle Information & Data de HEADway Advisory depuis 2012. Il est rédacteur en chef de "l’Essentiel du Sup" (newsletter hebdomadaire), de "l’Essentiel Prépas" (webzine mensuel) et de "Espace Prépas". Ancien directeur de la rédaction de l’Etudiant, ancien rédacteur en chef du Monde Etudiant, Olivier Rollot est également l'un des experts français de la Génération Y à laquelle il a consacré un livre : "La Génération Y" (PUF, 2012).

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