ECOLES DE MANAGEMENT

ESCP présente son campus parisien de transition et ses nouvelles ambitions

Philippe Houzé, président de l’école, et Léon Laulusa, son directeur général sont entourés ici du Britannique Simon Mercado, directeur général adjoint en charge du développement international, des partenariats et des accréditations, du Thaïlandais Pramuan Bunkanwanicha doyen du corps professoral, de la Suisse-Allemande Véronique Tran, directrice générale adjointe en charge de l’Executive education et des relations entreprises, de l’Italien Francesco Rattalino, directeur général adjoint des affaires académiques et de l’expérience étudiante et de Cécile Kharoubi, directrice du campus de Paris.

 « Selon le Financial Times ESCP est la troisième meilleure business school en Europe, délivre le troisième meilleur E-MBA au monde et le premier master en finance pré-expérience. » En amont de sa conférence de presse de rentrée, le président du conseil d’administration de ESCP, Philippe Houzé, dresse un satisfecit global de l’activité d’une école qui a vu cette année Léon Laulusa prendre la direction générale pour « ancrer durablement ESCP parmi les dix meilleures écoles de commerce dans la monde ». Une expansion qui passe aujourd’hui aussi par la rénovation du campus historique de ESCP à Paris.

Cinq axes stratégiques. L pour leadership, I pour l’innovation & entrepreneurship ; G pour geopolitics & business, h pour les valeurs humanistes, T pour tech and deep tech, S pour la sustainability les cinq axes stratégiques de ESCP se résument par l’acronyme LIGhTS. Des axes sur lesquels ESCP investira 5 millions d’euros pour créer cinq accélérateurs de recherche d’impact et de projets. « Nous avons la responsabilité de participer activement à cette période de transformation et d’ouvrir une nouvelle voie pour un avenir et une société meilleurs. Grâce à ces nouveaux axes stratégiques en matière d’éducation, de recherche et de partenariats, ESCP formera les leaders qui navigueront et contribueront positivement à ces transformations », définit Léon Laulusa.

La durabilité et l’inclusion seront donc au cœur de ces développements. ESCP mettra en place une politique de mobilité verte alignée sur le plan de comptabilité carbone et de réduction de l’empreinte de l’école. Quant aux taux de boursiers il est aujourd’hui de 24% et représente quasiment 5% d’un budget global de 200 millions d’euros soit 9 millions d’euros.

Une « Extension School ». ESCP lancera en 2024 une « Extension School » destinée à offrir des possibilités de perfectionnement et de reconversion aux cadres intermédiaires qui s’engagent dans une transformation de leur carrière. Les formations seront dispensées à temps partiel et principalement en ligne pour une flexibilité maximale, avec un accent initial sur les transformations technologiques et environnementales qui modifient le monde professionnel.

Créer une IA propre. « Nous voulons utiliser ChatGPT ou d’autres IA de façon responsable pour apporter les compétences aux entreprises mais aussi développer notre propre version interne basée sur des données contrôlées comme les thèses de recherche, les syllabis des cours, etc. », signifie Francesco Rattalino, directeur général adjoint des affaires académiques et de l’expérience étudiante. Il s’agit également d’adapter l’apprentissage des étudiants à leur progression en leur proposant des cours adaptés. « Nous allons faire vivre une base d’IA pour éviter les fake news et en faire une bibliothèque de données vérifiées », commente Léon Laulusa.

La rénovation du campus historique. ESCP a entrepris en cette rentrée un chantier de 150 millions d’euros, dont 110 financés par la CCI Paris Ile-de-France, qui va durer quatre ans et permettra à l’école d’emménager dans un campus vertical « unique écologique et innovateur » avec des locaux entièrement rénovés qui ouvriront leurs portes en 2027. Pendant ces quatre ans, l’école est hébergée dans des locaux que la CCI Paris Ile-de-France a fait rénover porte de Champerret et où sont déjà établis deux de ses écoles : La Fabrique, une école en mode, merchandising et conception-vente, et l’Isipca, son école de parfum qui y délivre certaines de ses formations. Un second immeuble est loué pour recevoir une partie des personnels tout près de là, alors que ESCP possède toujours également un campus à côté de la gare Montparnasse où elle délivre formation continue et mastères spécialisés.

Tous les campus impactés. ESCP ouvrira également dans un avenir proche un nouveau campus à Turin mais cherche encore le bâtiment idoine – une sélection a été faite pour une décision en janvier – alors que les campus de Londres et Berlin vont s’étendre. Le tout pour un budget global de 150 millions d’euros équivalent à celui de Paris.

L’expérience étudiante se veut au « cœur de toutes les réflexions de l’ESCP » et cela « commence par l’accueil de nos étudiants sur nos trois campus », explique la directrice des campus parisiens qui a ouvert 1 000 m2 de lounge pour les étudiants afin d’éviter d’avoir un « campus fantôme avec des étudiants qui partent dès la fin des cours » : « L’idée que nous avons mise en place, et que nous retrouverons sur le futur campus République, c’est d’hybrider les espaces ».

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Olivier Rollot est directeur du pôle Information & Data de HEADway Advisory depuis 2012. Il est rédacteur en chef de "l’Essentiel du Sup" (newsletter hebdomadaire), de "l’Essentiel Prépas" (webzine mensuel) et de "Espace Prépas". Ancien directeur de la rédaction de l’Etudiant, ancien rédacteur en chef du Monde Etudiant, Olivier Rollot est également l'un des experts français de la Génération Y à laquelle il a consacré un livre : "La Génération Y" (PUF, 2012).

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