EMPLOI / SOCIETE

L’Ecole Ferrières garantit le « CDI pour tous ses élèves »

Khalil Khater

D’aucuns diront que ce ne sera pas trop difficile dans un secteur où il manque 50 000 professionnels. « Mais alors pourquoi personne ne l’a fait avant nous ? », rétorque Khalil Khater, fondateur et président de l’école d’hôtellerie et du luxe Ferrières, qui certifie aujourd’hui à ses étudiants que « Choisir Ferrières c’est signer son CDI ».

Demain la « meilleure école au monde »

Créée il y a trois ans dans un ancien château de la famille Rothschild situé à 25 km de Paris, l’Ecole Ferrières reçoit aujourd’hui 150 étudiants au sein de son bachelor. Un nouveau campus en construction de 20 000 m2 devrait permettre d’en recevoir 1000 à 1200 entre 2021 et 2022. « Quand nous avons lancé l’école en 2014 nous voulions répondre à ce paradoxe que les écoles d’hôtellerie suisses sont les plus reconnues dans le monde alors que c’est le savoir-faire à la française qui est reconnu », explique Khalil Khater. Avec 20 millions d’euros déjà investis et 50 M€ encore à venir son ambition est maintenant d’en faire la « meilleure école au monde ».

Cette année ses étudiants ont même planté un vignoble à « vocation pédagogique » dans un parc de 130 hectares qui compte également un potager de 15 000 m2. Les fruits et légumes de ce dernier vont être bientôt servis dans un tout nouveau restaurant bio. Parce que Ferrières c’est aussi une cave à vin, 4500 m2 d’espaces de réception, deux restaurants, une résidence universitaire qui ouvre à la prochaine rentrée et bientôt un auditorium de 500 places. « Un écosystème unique qui offre aux étudiants une expérience professionnelle exceptionnelle. »

Objectif CDI

Dans l’enseignement supérieur français ce sont en moyenne 45% des jeunes diplômés qui sont en CDI au bout d’un an. Insuffisant pour Khalil Khater qui estime qu’il « n’est pas acceptable pour une école de seulement délivrer des diplômes sans garantir l’insertion de ses diplômés sur le marché du travail ». Et de demander qu’alors que les écoles investissent beaucoup pour recruter leurs étudiants, « elles en fassent autant pour leur trouver un emploi ». Ferrières prend donc aujourd’hui l’engagement contractuel de garantir un emploi dans l’hôtellerie, la restauration et le luxe (plus généralement dans l’hospitalité) – et en CDI ! – à tous ses diplômés au plus tard deux mois après l’obtention de leur diplôme.

A cet effet l’école mettre en contact l’étudiant à la fois avec une société de placement spécialisée et avec ses partenaires du secteur. Le tout à un salaire allant de 1900 à 2800€ brut par mois. Si l’école n’y parvient pas le jeune diplômé touchera une allocation de 70€ net par jour jusqu’au jour où il sera en CDI. Le tout concerne aussi bien les étudiants entrant aujourd’hui dans l’école que ceux qui y sont déjà.

  • Ferrières délivre un bachelor et un master mais aussi des formations culinaires et en formation continue. Chaque année de bachelor est facturée 18 000€, chaque année de master 20 000€ (les écoles suisses coûtent entre 40 et 50 000€ par an, les écoles françaises privées françaises de 12 à 14 000€).
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Olivier Rollot est directeur du pôle Information & Data de HEADway Advisory depuis 2012. Il est rédacteur en chef de "l’Essentiel du Sup" (newsletter hebdomadaire), de "l’Essentiel Prépas" (webzine mensuel) et de "Espace Prépas". Ancien directeur de la rédaction de l’Etudiant, ancien rédacteur en chef du Monde Etudiant, Olivier Rollot est également l'un des experts français de la Génération Y à laquelle il a consacré un livre : "La Génération Y" (PUF, 2012).

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