ECOLES DE MANAGEMENT

L’Emic, une école de management de la musique et de l’audiovisuel

Il y a maintenant sept ans qu’une école de management très particulière est née : l’Emic, l’école de management des industries créatives, plus particulièrement spécialisée dans la musique et de l’audiovisuel. Elle compte aujourd’hui 240 étudiants et propose un MBA composé d’une première année de tronc commun suivie d’une année de spécialisation dans les industries musicales (avec une spécialisation live également) ou dans la production TV, digital et cinéma. Le tout à 100% en apprentissage.

Une aventure de passionnés. L’EMIC c’est avant tout une aventure de passionnés menée par un professionnel du management de la musique, Daniel Findikian. Passé par Polydor chez Universal, où il travaille avec Sting, the Cure ou Arthur H, puis Sony Music il crée ensuite son propre label et rejoint EMI en 2004 comme directeur marketing et va y développer le chiffre d’affaires numérique. Son goût pour l’enseignement l’amène à créer un MBA Management de la Musique et enfin en 2016 il lance l’EMIC, la première école de management des industries créatives, avec deux associés également passionnés : Thomas Grellier et Bernard Sizey.

Former des professionnels par des professionnels. Le modèle de l’Emic c’est la formation des futurs professionnels par des professionnels avec des professeurs qui sont tous des professionnels en activité. Innovation, vente, distribution, marketing, processus de fabrication, achat de programmes internationaux c’est tout le management des industries créatives qui est au programme de la première année de MBA avant une seconde où les étudiants se spécialisent.

Le tout avec des effectifs réduits pour coller aux besoins des entreprises. « Nous connaissons le prénom de chaque étudiant. Quand un recruteur appelle on sait qui recommander pour tel poste. De plus nos intervenants sont de futurs recruteurs. Dès l’école on se construit un réseau », confie Daniel Findikian.

Formés au management les étudiants n’en apprennent pas moins les grandes étapes techniques. Dans la formation audiovisuelle ils produisent un objet vidéo de A à Z, de sa conception à sa vente en passant par sa réalisation. Même si ce ne sera pas leur métier demain ils sauront ainsi travailler avec des techniciens. Le clou de la première année est l’organisation d’un festival pour lequel les étudiants touchent une petite subvention de l’école et doivent pour le reste trouver les financements et… les artistes. « C’est hyper formateur d’apprendre à organiser un événement pour lequel des artistes peuvent se décommander au dernier moment », s’exclame Daniel Findikian.

Par la pratique. D’une durée de deux ans, les MBA de l’Emic sont accessibles après une licence ou un bachelor en première année ou directement en seconde. Si tous les profils sont les bienvenues dans la mesure où ils sont « passionnés » l’école recrute essentiellement des diplômés universitaires (licences de droit, sciences économiques, information-communication, etc.) et des titulaires d’un bachelor d’école de commerce en première année.

A la clé un diplôme de niveau 7 reconnu par le RNCP (Répertoire national des certifications professionnelles) et surtout des emplois obtenus rapidement pour 95% des diplômés – dont 40% pendant leur cursus – sur un marché des industries créatives en plein essor et, plus que jamais, à la recherche de managers. « Dans la musique le marché a été en hausse de 6,4% en valeur en 2022 porté par le streaming et le live a repris partout. Dans l’audiovisuel la production télé connait un essor sans pareil », indique Daniel Findikian qui « se pose maintenant la question d’ouvrir d’autres filières dans les industries créatives ».

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Olivier Rollot est directeur du pôle Information & Data de HEADway Advisory depuis 2012. Il est rédacteur en chef de "l’Essentiel du Sup" (newsletter hebdomadaire), de "l’Essentiel Prépas" (webzine mensuel) et de "Espace Prépas". Ancien directeur de la rédaction de l’Etudiant, ancien rédacteur en chef du Monde Etudiant, Olivier Rollot est également l'un des experts français de la Génération Y à laquelle il a consacré un livre : "La Génération Y" (PUF, 2012).

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