Spécialisée dans le media intelligence la société Meltwater a réalisé pour la troisième année consécutive une étude sur la médiatisation des écoles de commerce françaises dans la presse et sur les médias sociaux, en France et à l’étranger. En analysant plus de 88 000 articles de presse et 360 000 posts sociaux, cette étude présente les différents facteurs qui forgent l’influence médiatique des vingt premières écoles françaises du “European Business School Rankings 2018” du Financial Times.
Les Etats-Unis en tête. La visibilité des écoles de management françaises a augmenté de 2% cette année. Elles sont principalement mentionnées dans la presse américaine (48,3%), française (24,3%) et chinoise (9%). Le tout avec un intérêt croissant du côté des Etats-Unis (+6,2%) et de la France (+2,7%) tandis que la part de voix des médias chinois est en baisse (-5,8%)
Les écoles les plus mentionnées dans la presse sont l’INSEAD, HEC Paris, l’ESSEC, l’ESCP Europe et l’EDHEC, tandis que sur les médias sociaux il s’agit de l’INSEAD, l’ESSEC, Audencia, HEC Paris et emlyon.
Dans la presse, les professeurs, les alumni (l’arrivée de Geoffroy Roux de Bézieux, diplômé de l’ESSEC, à la tête du Medef a été particulièrement relayée) et les travaux de recherche sont les principaux vecteurs de médiatisation. Les professeurs français sont d’ailleurs particulièrement sollicités par la presse anglophone pour leur expertise économique (20,2%), politique (19,5%) et managériale (16%). Ils sont à l’origine de 17,4% de tous les articles mentionnant les écoles de commerce françaises. Les médias chinois portent une attention particulière aux classements académiques et à l’accueil réservé aux étudiants chinois par les écoles de commerce françaises.
Côté réseaux Twitter est le canal où les écoles sont le plus mentionnées, suivi par Facebook, Instagram, les forums et YouTube. Twitter est utilisé principalement par les français pour échanger sur les écoles de commerce. Ce sont les médias et journalistes, les entreprises partenaires et certains influenceurs B2B qui apportent le plus de visibilité aux écoles sur ce canal. Les sujets les plus populaires sont ceux orientés sur l’innovation numérique.
Les mentions des écoles sur Instagram sont en grande majorité dues aux étudiants. Les échanges internationaux et les différents moments de leur vie étudiante sont les principaux moteurs de publication.
Le comportement des étudiants est la principale cause de crise pour les écoles (57%), suivis par les intervenants, la communication et le campus. Les messages négatifs sont d’ailleurs plus relayés et plus que les messages positifs ou neutres, mais ne dépassent que rarement les frontières françaises.
Sur la période analysée, ont été identifié différentes vagues de messages négatifs, réparties dans 4 catégories :
- Étudiants : lorsque des incidents discriminatoires arrivent sur le campus : comportements sexistes et racistes et débordements lors de semaine d’intégration. Ce sont de loin les plus visibles (70% de la portée totale), car elles sont liées à des sujets sensibles, suivis de près par des comptes influents ;
- Intervenants : en dehors de l’affaire de Laurent Wauquiez à emlyon, les internautes réagissent lorsqu’ils jugent que certains intervenants invités sont en opposition avec les valeurs des écoles de commerce, ou se moquent de « l’abus de novlangue et d’anglicismes de certains intervenants » ;
- Communication : lorsque la communication des écoles est en décalage avec ce qu’elles représentent. Certaines campagnes ont ainsi suscité de vives critiques.
- Campus : lorsque l’extension d’un campus menace des lieux naturels et protégés.