Selon la note du SIES sur la projection des effectifs de 2019 à 2028 les inscriptions à la rentrée 2019 auraient augmenté de 1,3 % sur l’ensemble de l’enseignement supérieur (+ 35 000 étudiants environ). À la rentrée 2020, le nombre d’inscriptions devrait s’accroitre de 24 000 étudiants. Si les tendances en termes d’orientation et de poursuite d’études des bacheliers et des étudiants se prolongent, l’enseignement supérieur pourrait rassembler en 2023, 2,77 millions d’étudiants (hors inscriptions simultanées en licence et en CPGE) et en 2028, 2,81 millions d’étudiants, soit respectivement 91 000 et 133 000 étudiants de plus qu’en 2018.
Une hausse qui ralentit. Les effectifs ont fortement progressé au cours des cinq années précédentes, sous l’effet d’une scolarisation accrue des dernières générations dans l’enseignement supérieur. À cela s’est rajouté à la rentrée 2018, l’impact du boom démographique d’une ampleur inédite, intervenu en l’an 2000. Les effectifs ont ainsi augmenté de 2,1 % en 2018 (+ 56 000 étudiants). A la rentrée 2019, on devrait finalement recenser une hausse du nombre d’inscriptions dans l’enseignement supérieur d’environ 35 000 (+ 1,3 %). Une croissance forte, mais bien moindre que l’an passé alors que le nombre de candidats au baccalauréat est en baisse de 8 500 par rapport à l’année précédente.
La hausse des effectifs serait plus modérée dans les filières traditionnelles (universités y compris IUT, les STS et les CPGE) à +1 %), et en progression plus sensible dans les principales autres formations (+ 2,9 %), notamment les écoles de commerce, de gestion et de vente (+ 4,6 %), dans les facultés privées (+3,6%) et les écoles d’ingénieur non universitaires (+ 2,5%). Selon les experts du SIES, « les baisses des taux de poursuite d’études observées dans les filières traditionnelles, que sont les universités, IUT, CPGE et STS, pourraient être liées à des contraintes de capacité ».
Et dans huit ans ? En 2028, le nombre de nouveaux bacheliers entrant à l’université hors IUT serait supérieur de 2,6 % à celui de la rentrée 2018 (+ 6 000). Le nombre de nouveaux bacheliers entrant dans les filières sélectives (IUT, CPGE et STS) serait à la baisse entre 2018 et 2028. Les flux d’entrée des bacheliers en CPGE devraient diminuer de 2,4 % sur la période 2018-2028. De même les taux de poursuite des bacheliers généraux suivraient une tendance à la baisse en IUT et en STS, de respectivement 0,7 point et 1,5 point sur 10 ans ; les inscriptions des nouveaux bacheliers en 1re année dans ces deux filières courtes enregistreraient une baisse respective de 2% et 1,8% entre 2018 et 2028.
En dix ans l’université gagnerait au total 69 000 inscriptions d’étudiants, soit une augmentation de 4,6%. La progression serait plus forte en cursus licence qu’en cursus master (respectivement 5,9% et 3,3%). Tous cursus confondus, sur dix ans, les effectifs universitaires croitraient dans l’ensemble des disciplines : leur progression serait particulièrement dynamique en Staps (+ 12%), en sciences économiques (+ 6,7%) et en sciences (+ 6,3%) et plus modérée en droit (+ 5,2%), en lettres sciences humaines (+ 4,7 %). Le nombre d’étudiants en médecine, pharmacie, odontologie serait en baisse (4,4 %). Entre 2018 et 2028, la hausse prévue serait aussi moins dynamique en STS (+ 2,3 %, + 6 000 étudiants). Les effectifs seraient stables en CPGE et diminueraient de 0,% en IUT (1 000 étudiants) sur cette période.