EMPLOI / SOCIETE

Les jeunes sont toujours aussi confiants dans leur avenir professionnel

La 11e édition de l’étude menée par l’Ifop pour Epoka, agence leader de la communication corporate, et Occurrence, cabinet d’études spécialisé dans l’évaluation de la communication, sur les « Entreprises préférées des étudiants et jeunes diplômés » le démontre : les étudiants et jeunes diplômés ont toujours une confiance forte dans leur avenir professionnel. Du moins s’ils possèdent un diplôme de premier plan… Les étudiants des grandes écoles sont 80% à considérer pouvoir trouver un emploi dans les 12 prochains mois contre 36% dans la population jeune en général.

Génération optimiste. Malgré la nette érosion des recrutements de cadres en 2023 (-20%) les étudiants des grandes écoles demeurent optimistes : ils sont ainsi 80% à considérer pouvoir trouver un emploi dans les 12 prochains mois, contre 36% dans la population jeune en général. Alors que seulement 29% des jeunes en général considèrent que la cote du diplôme est un atout pour leur carrière future, ce chiffre monte à près de la moitié (49%) chez les étudiants des grandes écoles. « Les écarts de diplômes peuvent être très importants entre école de management et les autres établissements de l’enseignement supérieur », constate Mathieu Gabai, le président d’Epoka lors de la table ronde « Marque Employeur et recrutement : les attentes et comportements des 18 – 30 ans » qui précédait la présentation de l’étude.

Un net regain d’intérêt pour l’international. C’est un signal important que les années Covid sont bien derrière nous : l’attrait pour les entreprises internationales a augmenté de 17 points par rapport à l’année précédente. Les étudiants et jeunes diplômés interrogés préfèrent ainsi travailler dans des entreprises internationales (62%) ou françaises bien implantées à l’international (61%). « D’un côté, les étudiants français espèrent avoir une rémunération plus élevée dans un grand groupe international. De l’autre, ils recherchent enfin une carrière à l’international à l’instar des étudiants étrangers », analyse Alain Damond, directeur associé sénior chez Epoka.

Résultat les start-ups perdent de leur attrait (23%) en raison de salaires souvent moins élevés, tandis que l’attractivité de la fonction publique diminue légèrement (passant de 15% à 14%). « Les grandes entreprises sont plébiscitées par rapport aux start-up. Le besoin de stabilité est fort, même si passer plus de 3/4 ans dans la même structure est tout sauf un souhait de leur part », conclut Mathieu Gabai.

Un engagement de court terme. 88% des jeunes prévoient une durée d’engagement dans une même entreprise inférieure ou égale à 5 ans, et ils sont même 62% à envisager même une durée inférieure ou égale à 3 ans. Face à cette réalité, comment les entreprises peuvent-elles réussir à retenir leurs talents ? « Les entreprises doivent offrir des opportunités variées au sein de leur structure, notamment à travers des graduates programmes, permettant ainsi une vue d’ensemble des activités de l’entreprise », explique Francesco Rattalino, vice-président exécutif et doyen chargé des affaires académiques et de l’expérience étudiante à ESCP Business School.

Travailler en équipe ! Les jeunes aspirent à un rôle actif et à être pleinement reconnus au sein de l’entreprise. Ils souhaitent s’engager dans leur travail au sein d’une équipe (73%), disposer des ressources nécessaires pour accomplir un travail de qualité (44%), et voir les résultats tangibles de leurs efforts (34%). Avant même d’intégrer l’entreprise, ils recherchent une « communication transparente et authentique des entreprises ». Ils s’intéressent particulièrement à l’expression des collaborateurs sur leur métier (90%) et sur les réalités internes (93%) pour se faire une idée de l’entreprise plutôt qu’à l’information institutionnelle (10%). Les étudiants des grandes écoles réclament, en parallèle, un véritable pacte social avec les entreprises, un « new deal » selon Assaël Adary, fondateur d’Occurrence.

Les attentes des jeunes actifs s’articulent principalement autour de 3 critères. Pour 90% d’entre eux, les conditions de travail, y compris le salaire, sont primordiales, suivies par les opportunités d’évolution (80%) puis par l’organisation et la culture de l’entreprise (79%). Contrairement aux stéréotypes attendus, l’implication et l’engagement de l’entreprise dans la RSE intervient seulement à la 16ème position de ce classement.

Google, LVMH et L’Oréal en tête du classement général. Selon l’enquête, les jeunes diplômés et les étudiants aspirent principalement à travailler dans trois secteurs : l’ingénierie (37%), le luxe (33%) et les technologies (31%). Pas de changement dans la suite du classement avec le conseil (4ème), l’énergie (5ème) et la banque (6ème). Alain Damond souligne que « modifier les préjugés entre les générations est très complexe, c’est pourquoi le classement reste stable d’une année à l’autre ».

Les étudiants des grandes écoles et des universités préfèrent principalement les entreprises françaises et les grandes entreprises Dans le Top 5 des entreprises préférées des étudiants, toutes filières confondues, on retrouve deux GAFAM avec Google (1er) et Apple (4ème) et des grandes entreprises françaises comme LVMH (2ème), L’Oréal (3ème) et Thales (5ème).

Les employeurs préférés des ingénieurs, des managers et des étudiants de l’université.

  • L’enquête menée en ligne d’octobre à décembre 2023 a impliqué environ 15 000 participants, tous des étudiants et jeunes diplômés de niveau bac à bac+5 provenant d’écoles de management, d’écoles d’ingénieurs ou d’universités. Ils ont été interrogés sur une liste de 266 entreprises dans 27 secteurs d’activités.
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