EMPLOI / SOCIETE, POLITIQUE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR

Comment se porte l’apprentissage ?

La DARES vient de publier une étude sur l’apprentissage en 2016 qui établit que 288 700 nouveaux contrats ont été signés cette année-là : 275 300 dans le secteur privé et 13 400 dans le secteur public. Cela représente une hausse de 1,9 % par rapport à 2015 (1,2 % dans le privé et 19,4 % dans le public).

Quels diplômes ?

L’augmentation dans le privé repose sur les embauches d’apprentis en formation de niveau bac + 2 ou plus dans des entreprises de 10 salariés ou plus (+5,6 %) tandis que les entrées en formation de niveau CAP (V) et baccalauréat ou brevet professionnel (IV) sont en baisse.

La très grande majorité des apprentis préparent un diplôme national ou d’État (91 %) et 9 % d’entre eux se forment pour obtenir un titre professionnel.

 Quel salaire ?

En 2014, le salaire net moyen mensuel annualisé d’un apprenti embauché dans le secteur privé est de 869 euros par mois (+ 2,1 % par rapport à 2013). Les hommes sont mieux rémunérés mais l’écart de salaire net mensuel moyen annualisé entre les femmes et les hommes se réduit avec l’âge. Le salaire des femmes est inférieur à celui des hommes de 13 % pour les moins de 18 ans et de 3 % pour les 21 ans et plus.

Le salaire s’accroît avec la taille de l’entreprise. Les apprentis embauchés par des entreprises de 250 salariés et plus sont rémunérés environ 30 % de plus que dans les entreprises de 0 à 4 salariés, quelle que soit la tranche d’âge. Cela s’explique en partie par le fait que les apprentis des entreprises de 250 salariés et plus sont plus souvent en 3ème année (13 % contre 5 % dans les entreprises de 0 à 4 salariés).

Quelle durée ?

En 2016, les contrats de 12 mois et moins augmentent de 3,8 %, tirés par la hausse du nombre de contrats préparant à une formation de niveau supérieur à bac +2 et à une mention complémentaire. Cependant, les contrats de 13 à 24 mois demeurent les plus fréquents (65 %). Seuls 8 % des contrats ont une durée supérieure à 24 mois.

Quel taux de rupture ?

28 % des contrats commencés au cours de la campagne 2014-2015 (juin à mai) ont été rompus avant leur terme. Un taux stable qui est plus faible pour les contrats de moins d’un an (14,5 %) et plus élevé pour les contrats d’une durée comprise entre 13 et 24 mois (32 % pour les contrats entre 13 et 23 mois et 38 % pour les contrats de 24 mois).

La grande majorité des ruptures interviennent avant un an. Près d’un tiers ont lieu au cours de la période d’essai (les 2 premiers mois du contrat) et 11 % dans les deux derniers mois du contrat ou après l’obtention du diplôme. Le taux de rupture hors période d’essai et hors rupture en fin de contrat s’élève à 17 %.

Parmi ces jeunes qui ont rompu leur contrat seulement 20 % n’ont pas signé de nouveau contrat.

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Olivier Rollot est directeur du pôle Information & Data de HEADway Advisory depuis 2012. Il est rédacteur en chef de "l’Essentiel du Sup" (newsletter hebdomadaire), de "l’Essentiel Prépas" (webzine mensuel) et de "Espace Prépas". Ancien directeur de la rédaction de l’Etudiant, ancien rédacteur en chef du Monde Etudiant, Olivier Rollot est également l'un des experts français de la Génération Y à laquelle il a consacré un livre : "La Génération Y" (PUF, 2012).

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