ECOLE D’INGÉNIEURS

De plus en plus d’ingénieurs formés en France

Des étudiants de l’ECE travaillant sur un projets (photo P.Delance)

Comme chaque année depuis 2016, la Cdefi (Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieur)  présente son panorama des écoles d’ingénieurs.  Les effectifs des écoles françaises d’ingénieurs poursuivent leur croissance. Quelques éléments saillants :

  • sur la période 2019-2020, 187 000 apprenants étaient inscrits en formation d’ingénieurs dans les écoles, un chiffre en hausse de 5 % par rapport à l’année précédente (et +20 % en 5 ans), ;
  • la proportion de femmes reste stable, près de 3 élèves-ingénieurs sur 10, avec en priorité trois domaines de formation : la chimie, le génie des procédés et les sciences de la vie ; l’agriculture et l’agroalimentaire ; les sciences physiques, les mathématiques et les statistiques ;
  • les apprentis représentent quant à eux 14% des apprenants ;
  • en 2019, environ 16 000 bacheliers ont été recrutés, en grande majorité issus de la filière scientifique (93 %) dont la moitié dans une école privée ;
  • la voie d’intégration la plus fréquente au niveau bac +2 reste les classes préparatoires aux grandes écoles : 4 nouveaux entrants sur 10 venaient de cette branche en 2019, suivie de près par les prépas intégrées (37 %) ;
  • les écoles françaises d’ingénieurs accueillaient environ 32 000 apprenants étrangers en 2019-2020, soit 17 % des apprenants préparant un diplôme d’ingénieur ;
  • 63% des diplômés en 2019 ont effectué au moins un stage à l’étranger (dont 1apprenti sur 3 contre 1 sur 5 en 2018) ;

Pour découvrir le panorama résumé en vidéo, cliquez ici>>

La hausse se poursuit en 2020-21. Le SIES publie de son côté une note sur l’évolution des effectifs ingénieurs en 2020-21. À la rentrée 2020, 154 300 étudiants sont inscrits en cycle ingénieur. Cet effectif progresse de 2,5% en un an et de près de 20 % en cinq ans, hausse légèrement plus marquée dans les écoles du secteur privé que dans les écoles publiques sous tutelle du MESRI. 25 400 étudiants sont en formation initiale par voie d’apprentissage : ils représentent 16,5 % des inscrits, soit autant qu’en 2019-20 et 4 points de plus qu’il y a cinq ans.

Les étudiants intègrent une école le plus souvent après une classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE) : 35 % des nouveaux entrants. Les recrutements se diversifient néanmoins progressivement et cette part diminue (-6 points en cinq ans), au profit des cycles préparatoires intégrés (CPI) (+6,0 points) et, dans une moindre mesure, d’étudiants ayant validé un diplôme universitaire de technologie (DUT) ou un brevet de technicien supérieur (BTS) (+1 point).

À la rentrée 2020, le taux d’étudiants inscrits en cycle ingénieur dont le parent référent est cadre supérieur, enseignant ou exerçant une profession libérale s’élève à 47 %, quasiment comme à la rentrée 2015. L’accès aux études d’ingénieur reste donc « socialement peu diversifié ». La part des inscrits dont le parent référent est employé, en progression de 1,8 point en cinq ans, est toujours inférieure à 10 %. Et celle des inscrits d’origine ouvrière baisse quelque peu, 5,2 % contre 5,7 % cinq ans auparavant.

 

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Olivier Rollot est directeur du pôle Information & Data de HEADway Advisory depuis 2012. Il est rédacteur en chef de "l’Essentiel du Sup" (newsletter hebdomadaire), de "l’Essentiel Prépas" (webzine mensuel) et de "Espace Prépas". Ancien directeur de la rédaction de l’Etudiant, ancien rédacteur en chef du Monde Etudiant, Olivier Rollot est également l'un des experts français de la Génération Y à laquelle il a consacré un livre : "La Génération Y" (PUF, 2012).

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