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« Depuis 34 ans, l’Iscom est pionnière »: entretien avec Marianne Conde-Salazar, sa directrice

Après une longue carrière au sein des écoles de la Chambre de commerce et d’industrie Pais-Ile de France Marianne Conde-Salazar a pris la direction d’une école de communication leader en France, l’Iscom, cet été. Elle nous explique sa trajectoire, la stratégie de son école et comment la communication évolue à l’heure de la Covid-19

Olivier Rollot : Il y a maintenant six mois que vous avez pris la direction de l’Iscom. Pourquoi avoir pris ce poste après une longue carrière au sein des écoles de la Chambre de commerce et d’industrie Pais-Ile de France ?

Marianne Conde-Salazar : Je suis arrivée le 1er juin à l’Iscom juste après le premier déconfinement. Auparavant j’ai, comme vous le soulignez, vécu des expériences successives de développement au sein des écoles de la CCI Paris Ile-de-France, HEC Paris, ESCP, dont j’ai notamment développé le E-MBA, avant de devenir directrice en charge du développement international des écoles de la CCI Paris Ile-de-France. Toutes ces expériences avaient pour dénominateur commun mon intérêt pour les besoins en formation des entreprises. Je crois que cet intérêt peut résumer ma carrière, depuis mon premier poste chez Schneider Electric à Berlin, où j’étais chargée de trouver des solutions à la formation des managers d’usines en ex-Allemagne de l’Est (et dans ces usines, le management n’existait pas). Je sortais de Sciences Po et je voulais déjà travailler sur la formation en entreprise.

Quand le groupe Eduservices m’a proposé de le rejoindre, je me suis dit que je serais là encore plus proche des attentes des entreprises. D’ailleurs, aussitôt arrivée, je me suis rapprochée des entreprises du secteur de la communication pour bien comprendre quels sont les profils qu’elles recherchent.

O. R : L’Iscom aujourd’hui qu’est-ce que cela représente ?

M. C-S : L’Iscom c’est aujourd’hui huit campus en France qui forment 4100 étudiants dont 1900 à Paris. La totalité de nos étudiants suivent leur cinquième et dernière année en apprentissage et 87% d’entre eux trouvent la mission de leur choix en entreprise, avant 6 mois. C’est l’une des forces de l’Iscom.

L’Iscom est en effet un repère sur son secteur parce que les entreprises lui reconnaissent notamment sa capacité à innover. Depuis 34 ans, l’Iscom est pionnière, comme par exemple lorsqu’elle a été première à introduire l’expérience client dans ses formations.

Avec nos 53 professeurs et 120 intervenants, nous accompagnons la transformation de jeunes adultes en professionnels de la communication.  Notre enseignement se fait beaucoup en mode projet, avec des mises en situation sur des briefs réels. Cet entrainement pratique est enrichi par des enseignements de culture générale consacrés à la sociologie ou à l’interculturel. Nous proposons par ailleurs des conférences et des activités les jeudis soir pour développer les personnalités et sensibiliser à la diversité du monde et à la responsabilité, valeurs auxquelles nous sommes très attachés. L’Iscom est ainsi partenaire du Prix Top Com RSE (responsabilité sociétale des entreprises).

O. R : Comment recrutez-vous vos étudiants ?

M. C-S : Par un examen de connaissances et par un entretien sur les projets de nos candidats, avec, la plupart du temps, des alumni ISCOM. Nous recherchons avant tout des personnalités curieuses et audacieuses.

O. R : Qu’est que la Covid-19 change aujourd’hui dans la communication ?

M. C-S : Parce que nous sommes à distance, nous avons plus que jamais besoin de communiquer, d’expliquer, de rassurer mais aussi de divertir. Ce qui signifie d’adapter la communication à la digitalisation. C’est un des sujets traités par le Grand Forum de la Communication de l’ISCOM du 24 au 26 novembre 2020. 50 professionnels de la communication se succèderont pour débattre de comment communique-t-on aux citoyens confinés et sous tension, comment communique-t-on sur l’événement, sportif ou culturel, incertain…

Post-crise, pour entrer dans le monde de demain, s’adapter à de nouvelles façons de consommer, produire différemment, les entreprises auront besoin de professionnels ouverts, agiles. L’ISCOM est au rendez-vous de leur formation.

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Olivier Rollot est directeur du pôle Information & Data de HEADway Advisory depuis 2012. Il est rédacteur en chef de "l’Essentiel du Sup" (newsletter hebdomadaire), de "l’Essentiel Prépas" (webzine mensuel) et de "Espace Prépas". Ancien directeur de la rédaction de l’Etudiant, ancien rédacteur en chef du Monde Etudiant, Olivier Rollot est également l'un des experts français de la Génération Y à laquelle il a consacré un livre : "La Génération Y" (PUF, 2012).

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