POLITIQUE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR

Des rentrées… contrastées

On l’apprend le 11 septembre : Sciences Po Reims est contrainte de fermer ses portes pour cause de Covid-19. Et des cas comme ceux-là il y en a partout dans l’enseignement supérieur. Qui obligent les établissements à prendre des précautions plus ou moins drastiques. Le Monde titrait cette semaine A l’heure du Covid-19, la rentrée à plusieurs vitesses des universités françaises. Un constat qu’on retrouve dans les photos prises dans les amphis. A droite la rentrée très distanciée de l’ENS Paris-Saclay, à gauche celle très ramassée de l’université Paul-Valery de Montpellier. Certes dans les deux cas tout le monde est masqué mais la distanciation physique n’a pas grand-chose à voir. Mais pour autant dans les deux cas les consignes gouvernementales sont respectées…

 Si des mesures de distanciation imposent de délivrer les cours à distance pour une partie des étudiants ce sont en priorité les étudiants de première année qui auront droit aux cours en présentiel. C’est d’autant plus nécessaire qu’ils n’ont pas suivi de cours en présentiel depuis six mois et obtenu leur bac bien avant le terme normal de la scolarité d’un élève de terminale. « C’était essentiel pour nous de permettre le retour sur le campus de nos étudiants, explique le président de l’université de Caen, Pierre Denise, pour Le Monde. Notamment pour les jeunes de première année, qui ont besoin de plus d’accompagnement. » A contrario l’UFR des sciences de santé de l’Université de Bourgogne a pris la décision de n’accueillir dans ses amphis aucun des étudiants de première année. La totalité des cours, prévus sur l’année, se déroulera à distance raconte L’Yonne Républicaine.

Mais que faire si des cas de Covid-19 apparaissent ? Dans l’enseignement primaire et secondaire ce sont aujourd’hui 28 établissements et 260 classes qui sont fermés à ce jour pour cause de Covid-19. Sur BFM TV Jean-Michel Blanquer a ainsi expliqué le 8 septembre que « trois cas de coronavirus détectés dans un établissement suffisent à déclencher une fermeture de classe voire une fermeture d’école ou d’établissement ». Qu’en sera-t-il dans l’enseignement supérieur ? Déjà l’Icam Toulouse a été contrainte de basculer ses enseignements en distanciel et le confiner sa après la la découverte de quinze cas positifs au Covid-19, dont onze résidant dans des appartements en colocations à la résidence relate Le Figaro Etudiant. Yves Jean, le président de l’université de Poitiers, en aurait-il fait autant ? Il est en tout cas catégorique sur France Bleu : « Il n’y aura pas de fermetures automatiques et généralisées de classes si des cas isolés de coronavirus sont découverts ». La question se pose également à Sciences Po Lille dont le directeur, Pierre Mathiot, tire la sonnette d’alarme après la découverte d’un cas de Covid-19 parmi les élèves alors que la rentrée n’a pas encore eu lieu. Sciences Po Lille demande donc aux étudiants « qui auraient participé à ces soirées de se mettre immédiatement en quatorzaine et de réaliser le plus rapidement possible un test de dépistage Covid (…) Nous leur demandons également de respecter la quatorzaine tant que le test n’aura pas été réalisé et produit un résultat négatif ».

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Olivier Rollot est directeur du pôle Information & Data de HEADway Advisory depuis 2012. Il est rédacteur en chef de "l’Essentiel du Sup" (newsletter hebdomadaire), de "l’Essentiel Prépas" (webzine mensuel) et de "Espace Prépas". Ancien directeur de la rédaction de l’Etudiant, ancien rédacteur en chef du Monde Etudiant, Olivier Rollot est également l'un des experts français de la Génération Y à laquelle il a consacré un livre : "La Génération Y" (PUF, 2012).

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