ECOLES DE MANAGEMENT

Isabelle Barth met l’Inseec School of Business & Economics en mode « reset »

« Nous devons retrouver l’esprit d’une école qui avait su être pionnière il y a 45 ans. Nous sommes aujourd’hui sur un « reset » complet de notre projet pédagogique. » En compagnie de la présidente du groupe Inseec U., Catherine Lespine, Isabelle Barth, directrice de l’Inseec BS depuis cet été, présentait le 28 septembre le nouveau cursus d’une école qui change également de nom : Inseec BS devient Inseec School of Business & Economics – « au sens de l’économie politique qu’a porté Adam Smith et sa « Richesse des nations » » – avec comme nouvelle baseline « Deep Education Takes You Further » (« Le savoir peut vous emmener très loin »).

Un cursus à la carte. Entourée d’experts du secteur tels l’ancien directeur de l’Essec, Jean-Pierre Boisivon, celui de l’enseignement la CCI Paris Ile-de-France Xavier Cornu ou encore l’ancien proviseur de Louis-Le-Grand Michel Bouchaud, Isabelle Barth avait reçu une carte blanche de Catherine Lespine (photo) pour réinventer le cursus de l’Inseec : « J’ai vu dans ce projet quelque chose de tout à fait extraordinaire. Nous avons travaillé en mode commando dans la confiance, l’ambition et l’agilité. Trois ingrédients indispensables pour faire bouger les lignes ».

Le nouveau cursus de l’Inseec School of Business & Economics a comme objectif de « donner les clés de compréhension du monde aux managers en devenir, et les doter du sens de l’action réfléchie ». « Nous voulons former des intrapreneurs. Parce qu’ils ont besoin de densité, les étudiants auront des semaines de travail bloquées. Parce qu’ils ont envie de comprendre le fonctionnement des entreprises, nous recréons des « missions ethnologiques en entreprises ». » 

Catherine Lespine, directrice generale de l’INSEEC

Une remise à plat qui fait dire à Isabelle Barth qu’il s’agit d’un véritable « reset » de la Grande école. « Il n’y a pas une école de management en France qui permette aujourd’hui de choisir aussi librement ses matières que l’Inseec BS dans son nouveau cursus », confirme Catherine Lespine alors que le président de l’association des alumni et P-DG du groupe de location de voitures Ucar, Jean-Claude Puerto, rappelle qu’à l’époque où il avait choisi l’Inseec il avait « été attiré par les conférences de méthode que proposait l’école, son projet qui n’en faisait pas une sous Sup de co ». Et d’insister : « Nous adhérons totalement au projet d’Isabelle Barth qui a toute notre confiance pour faire avancer le projet ».

Les objectifs. Avec 2500 élèves, le programme Grande école de l’Inseec ne représente aujourd’hui que 10% de ses étudiants mais n’en est pas moins la « matrice du groupe qui doit profiter en premier de toute notre stratégie éducative », selon l’expression de Catherine Lespine. C’est ainsi que, pressentie d’abord pour gérer la recherche du groupe, Isabelle Barth a fini par prendre en plus la direction de sa Grande école « Sa feuille de route n’implique pas de recruter plus d’étudiants mais de remettre la travail et l’exigence au cœur du dispositif. L’Inseec doit retrouver une sélection beaucoup plus importante dans un groupe qui a les reins assez solides pour porter ce projet », confie Catherine Lespine. « Nous ne sommes pas dans la reconquête de la qualité mais dans le constat que les étudiants ont changé et qu’il faut leur enseigner autrement », confirme Isabelle Barth

Dans ce cadre et en dépit d’un taux de remplissage de seulement 56% cette année dans le cadre du Sigem l’Inseec entend proposer le même nombre de places cette année. Aucune décision n’a été prise du côté d’un redressement éventuel de la barre d’admissibilité. Preuve de la confiance dans le projet la surface des locaux parisiens de l’Inseec School of Business & Economics va doubler avec la location du bâtiment voisin qui nécessitera 8 millions d’euros de travaux. Un troisième grand projet porte sur la transformation digitale du groupe avec 20 millions d’euros d’investissements. Enfin l’école va réfléchir à l’obtention de nouvelles accréditations internationales – elle est aujourd’hui accréditée Amba master – mais ne veut pas « travailler en fonction des accréditations », affirme Isabelle Barth qui « salue le travail effectué par la Commission d’évaluation des formations et diplômes de gestion (CEFDG) pour permettre aux écoles de continuer à innover ».

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Olivier Rollot est directeur du pôle Information & Data de HEADway Advisory depuis 2012. Il est rédacteur en chef de "l’Essentiel du Sup" (newsletter hebdomadaire), de "l’Essentiel Prépas" (webzine mensuel) et de "Espace Prépas". Ancien directeur de la rédaction de l’Etudiant, ancien rédacteur en chef du Monde Etudiant, Olivier Rollot est également l'un des experts français de la Génération Y à laquelle il a consacré un livre : "La Génération Y" (PUF, 2012).

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