Dans sa derniĂšre note, le CĂ©req compare lâintĂ©gration des diplĂŽmĂ©s 1998 et 2004 aprĂšs sept ans sur le marchĂ© du travail. PremiĂšre constatation, malgrĂ© la crise financiĂšre de fin 2008, le chĂŽmage des jeunes entrĂ©s sur le marchĂ© du travail en 2004 arrive, sept ans plus tard, fin 2011, Ă un niveau voisin de celui de leurs aĂźnĂ©s entrĂ©s en 1998. «Une mauvaise conjoncture en tout dĂ©but de vie active aurait plutĂŽt pour consĂ©quence de retarder le processus d’insertion professionnelle que de le mettre Ă mal durablement, Ă des degrĂ©s divers selon le niveau de diplĂŽme», analysent  Zora Mazari et Isabelle Recotillet, les auteurs de la note intitulĂ©e «GĂ©nĂ©ration 2004 : des dĂ©buts de trajectoire durablement marquĂ©s par la crise?».
La grande diffĂ©rence entre les deux gĂ©nĂ©rations est salariale. Alors que les jeunes, de la gĂ©nĂ©ration 98 avaient bĂ©nĂ©ficiĂ© d’une croissance exceptionnelle de leurs salaires (15% d’augmentation entre la troisiĂšme et la septiĂšme annĂ©e de vie active), les jeunes de la GĂ©nĂ©ration 2004 voient leurs salaires croĂźtre de seulement 3% entre trois et sept ans sur le marchĂ© du travail (11% pour les diplĂŽmĂ©s de grandes Ă©coles qui progressaient de 20% auparavant dans la mĂȘme pĂ©riode).