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La réussite en première année de licence grimpe avec le Covid

Dans le contexte de crise sanitaire, la réussite en L1 a fortement augmenté à la session 2020 : 54% des bacheliers 2019 sont inscrits en L2 à la rentrée 2020, soit 8 points de plus que pour les bacheliers 2018 selon une note du SIES. Le taux de réussite en 3 ou 4 ans monte également : de 42,2% pour les bacheliers 2015, il passe à 44% pour les bacheliers 2016. Ce taux est plus élevé pour les femmes (49 %), les bacheliers généraux (52%) et les détenteurs d’une mention « Très bien » au bac (78%). Il varie de façon importante selon les disciplines en licence. Si les étudiants en droit ou sciences politiques sont près de 47% à obtenir leur diplôme en 3 ou 4 ans, le taux de réussite est moindre en sciences économiques-administration économique et sociale (40%) et en sciences-santé (41%).

Selon le bac. Les taux de réussite en licence diffèrent fortement selon la série du bac. Les titulaires d’un bac général (77 % des bacheliers 2015 inscrits en licence), sont 36,6% à valider leur diplôme de licence en 3 ans et 51,2 % en 3 ou 4 ans. Parmi eux, ce sont les bacheliers scientifiques qui réussissent le mieux (6 points d’écart avec les bacheliers littéraires).
À l’opposé, les titulaires d’un bac technologique ne sont que 7,9 % à réussir leur licence en 3 ans et 15,3 % en 3 ou 4 ans à la session 2019. Les taux de réussite des bacheliers professionnels (8% des inscrits), sont toujours aussi faibles : 2,3% en 3 ans et 4,7% en 3 ou 4 ans.

Selon la discipline. Seuls 30,4 % des étudiants inscrits en administration économique et sociale (AES) sont diplômés de licence en 3 ans. À l’opposé, 44,9 % des étudiants inscrits en sciences politiques ou en droit sont diplômés d’une licence quatre ans après leur inscription en L1. De même, 44 % des étudiants inscrits en arts, lettres, langues, SHS réussissent leur licence en trois
Dans les autres disciplines, les taux de réussite en 3 ou 4 ans sont légèrement en deçà de la moyenne globale, entre 40 et 42 %.
Ces différences s’expliquent en partie par le profil scolaire des étudiants inscrits en L1 dans chaque discipline. C’est en effet en AES que l’on compte le moins de bacheliers généraux (55,7 %) et le moins de mentions « Très Bien » ou « Bien » (7,8 %). Au contraire, c’est en sciences politiques ou droit que les profils sont le plus favorables avec 82,9 % de bacheliers généraux et 23,3 % de mentions « Très bien » ou « Bien ».

 Selon l’université. Si PSL domine très largement le classement de la réussite des étudiants de licence en trois ans (plus de 65%) c’est avec seulement… 78 étudiants inscrits (Paris-Dauphine n’est pas prise en compte). En fait c’est l’université de Mulhouse qui obtient les meilleurs résultats avec non seulement un taux de réussite supérieur à 55% mais également supérieur de 16,5% à ce qu’on pouvait attendre. A contrario la plus forte moins-value en France métropolitaine est celle de Rennes 1 : -7,7%. Avec 19,1% de réussite l’université Paris 13 est celle qui obtient les plus faibles résultats en France métropolitaine. Avec 14,2% de réussite l’université de Guyane ferme le classement.

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Olivier Rollot est directeur du pôle Information & Data de HEADway Advisory depuis 2012. Il est rédacteur en chef de "l’Essentiel du Sup" (newsletter hebdomadaire), de "l’Essentiel Prépas" (webzine mensuel) et de "Espace Prépas". Ancien directeur de la rédaction de l’Etudiant, ancien rédacteur en chef du Monde Etudiant, Olivier Rollot est également l'un des experts français de la Génération Y à laquelle il a consacré un livre : "La Génération Y" (PUF, 2012).

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