ECOLE D’INGÉNIEURS

Le Réseau Polytech veut développer l’apprentissage

Les locaux de Polytech Nice

« Nous souhaitons devenir le réseau de référence pour l’orientation des jeunes dans les école d’ingénieurs postbac. » Emmanuel Perrin, coordinateur du Réseau Polytech et directeur de Polytech Lyon, a organisé la première conférence de presse de son réseau. Enfin ! Avec ses 15 écoles membres et cinq associées, toutes au sein des universités, le Réseau Polytech va fêter en 2023 ses vingt ans.

Les Polytech recrutent ensemble leurs étudiants dans trois concours et proposent une classe préparatoire intégrée commune, la PeiP, qui reçoit chaque année 2 000 étudiants. En tout ce sont 18 000 étudiants, dont 40% de boursiers, qui sont formés dans les 20 écoles. « Aucune école ne dépasse les 1 500 étudiants. Nous restons des écoles à taille humaine au sein de nos universités », assure Fabrice Guérin, directeur de Polytech Angers et en charge des admissions pour le réseau.

Les évolutions du recrutement. Si la moitié du recrutement se fait après le bac (concours Geipi Polytech) un quart provient des CPGE et autant des admissions sur titre (AST). « Au sein du concours Geipi Polytech nous faisons évoluer nos concours : tous les candidats passeront cette année les écrits – il n’y a plus de « grands admissibles » – avec des épreuves de mathématiques niveau spécialité mathématiques mais aussi option mathématiques complémentaire associé à une autre spécialité scientifique », explique Fabrice Guérin.  Des outils de remédiation scientifique seront proposés ensuite dans les écoles aux étudiants dont le niveau scientifique est moindre que les attendus habituels des écoles.

Un concours spécifique pour les candidats issus des nouvelles classes préparatoires MPI sera également organisé pour « accompagner le projet des étudiants ». Certains étudiants de BUT pourront être recrutés en fin de deuxième année même si la plupart « feront plutôt trois ans plus trois ans ». « Nous sommes en train d’analyser les programmes de BUT 2 pour voir quels sont les éléments d’accompagnement à donner à ces étudiants », commente Fabrice Guérin.

Développer l’apprentissage. A l’issue de son PeiP, généralement près de chez lui, l’étudiant émet neuf vœux et dispose d’une place garantie dans l’une des 30 écoles et leurs 100 spécialités. A ce moment la moitié des élèves intègre leur école, l’autre moitié une autre. « Si je veux faire de l’informatique et ne suis pas pris je trouverai une école forcément dans une spécialité proche. Aucun étudiant n’est jamais effectué dans une spécialité qu’il n’a pas mis en vœux », détaille Emmanuel Perrin.

Il n’y a pas de place garantie en apprentissage alors que 15% des candidats postbac étaient volontaires cette année. « Nous sentons que nos élèves demandent de plus en plus à être formés en apprentissage. Nous avons donc décidé de leur proposer un nouveau contrat moral à la rentrée 2023. Nous proposerons donc un dispositif d’accompagnement dans trente spécialités », spécifie Emmanuel Perrin.

  • Comme dans toutes les écoles d’ingénieurs la question des enjeux de transition est prégnante. Une commission vient donc d’être créée au sein du réseau pour fédérer les initiatives et créer un niveau de compétences minimum.
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Olivier Rollot est directeur du pôle Information & Data de HEADway Advisory depuis 2012. Il est rédacteur en chef de "l’Essentiel du Sup" (newsletter hebdomadaire), de "l’Essentiel Prépas" (webzine mensuel) et de "Espace Prépas". Ancien directeur de la rédaction de l’Etudiant, ancien rédacteur en chef du Monde Etudiant, Olivier Rollot est également l'un des experts français de la Génération Y à laquelle il a consacré un livre : "La Génération Y" (PUF, 2012).

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