« Paris fait partie des cinq villes dans le monde qui « parlent » à toute la planète et nous avons décidé de nous y renforcer en construisant un nouveau bâtiment de 8000 m2 qui ouvrira ses portes à La Défense à l’été 2017. » Sous la direction de Jean-Philippe Ammeux, l’Iéseg investit 50 millions d’euros pour créer ce nouveau campus qui regroupera trois des quatre implantations qu’elle possède déjà à La Défense tout en conservant les 6000m2 de son campus de La Grande Arche. « Nous sommes dans une logique patrimoniale avec des SCI qui possèderont 94% de nos bâtiments en 2017 et dont la valeur nous permet d’aller voir des banques pour continuer à investir à l’appui d’actifs solides. » Acheté sous la forme de crédit-bail immobilier ces nouveaux bâtiments devraient au total revenir à 3,7 millions d’euros par an à l’école contre 3 millions aujourd’hui en loyers, la différence étant compensée par l’augmentation du nombre d’étudiants qui devraient atteindre les 6000 en 2020 contre 4300 aujourd’hui.
![Estl 131 Focus L'Iéseg](https://blog.headway-advisory.com/wp-content/uploads/2015/12/Estl-131-Focus-LIéseg.png)
La progression des effectifs se fera ainsi d’abord à Paris – même si de nouveaux bâtiments sont également en construction à Lille – et dans le programme grande école tout en développant également un bachelor à destination des étudiants internationaux, des MSc et un MBA. « Notre modèle en 5 ans reste tout à fait novateur dans un univers dominé par le bachelor en 4 ans anglo-saxon dont la durée ne suffit pas pour comprendre le monde », assure Jean-Philippe Ammeux en insistant également sur la nécessité d’internationaliser les profils « at home » par le passage de tests mesurant « l’interculturalité » de ses étudiants. Un tiers de ses étudiants suit déjà tout le cursus en anglais.
Ce nouveau bâtiment est bâti dans l’esprit d’une école qui bannit peu à peu les cours en amphi – le nouvel amphi de 300 places sera essentiellement destiné à des événements -, entend donner de moins en moins d’heures de cours en présentiel et parie sur le développement du « blended learning ». « La pédagogie a un impact sur le business model et, sans aller vers un modèle américain de 15 h de cours en bachelor et 12 h en master, nous allons vers 20 h hebdomadaires qui sont plus efficaces que de « donner la becquée » à des étudiants passifs comme on le fait encore largement en France. » Les cours de langue de l’Iéseg sont ainsi depuis longtemps largement donnés à distance avec les solutions 7Speaking qui permettent de suivre de très près ce que fait l’étudiant. A la sortie une moyenne de 930 au Toeic pour les diplômés de l’Iéseg en plus amenés à se tester régulièrement avec le Bulats. Comme le résume Jean-Philippe Ameux : « Le blended learning c’est l’avenir avec la nécessité de socialiser les étudiants en cours et de leur apprendre à travailler en groupe en présentiel comme à distance ».