POLITIQUE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR

Que sont devenus les bacheliers 2014 ?

Selon une note de la DEPP parmi les 623 000 lycéens qui ont obtenu leur baccalauréat en 2014, 79% se sont inscrits dans une formation de l’enseignement supérieur à la rentrée 2014. Trois ans plus tard, à la rentrée 2017 :

  • 6 % sont encore étudiants : 24% sont inscrits en licence générale ou professionnelle, 15% entrent en première année de master sans avoir redoublé et 10% sont en école d’ingénieurs ou de commerce ;
  • si seulement 51% sont diplômés de l’enseignement supérieur (22% d’une licence générale ou professionnelle, 16% d’un BTS et 5% d’un DUT) les deux tiers des non-diplômés sont toujours inscrits dans l’enseignement supérieur à la rentrée 2017 ;
  • parmi ceux qui ont quitté l’enseignement supérieur 20% ont obtenu un diplôme et 17% en sont sortis sans aucun.

Autant en licence qu’en BTS après un an. C’est une donnée intéressante qui n’avait pas forcément été analysée auparavant. Si lors des quatre rentrées successives, de 2014 à 2017, ce sont les universités qui ont accueilli le plus souvent les bacheliers 2014 une année plus tard ils sont aussi nombreux en STS qu’en licence (33%). La STS est en effet la formation qui profite le plus de la réorientation des étudiants.

Licence : passer le cap de la 1ère année. 21% des inscrits en licence en 2014 se sont finalement réorientés et 17% sont sortis sans diplôme. Sur 100 bacheliers entrés en licence après leur baccalauréat en 2014, 41 seulement passent en deuxième année de formation, 35 redoublent et 25 quittent la licence à l’issue de la première année (dont 10 qui sortent des études supérieures). Ces étudiants décrocheurs ont « un moins bon profil scolaire, sont d’origine sociale plus modeste et ont moins souvent obtenu leur premier choix d’orientation ».

C’est en première année de licence que s’effectue la plus grande part de la sélection. Par la suite, 81 % des étudiants qui sont passés en deuxième année vont poursuivre en troisième année sans redoubler et 84 % des étudiants en troisième année valident leur licence dès la première fois.

 Un bac+2 ne suffit pas. Une majorité d’étudiants de DUT (57 %) et un peu plus d’un quart des diplômés de BTS (27 %) poursuivent des études au-delà de bac +2 à la rentrée 2017. Ces poursuites d’études sont d’autant plus fréquentes que les étudiants sont issus de milieux favorisés.

  • Pour réaliser cette étude le ministère de l’Enseignement supérieur a constitué en 2014 un panel d’environ 23 000 bacheliers de l’année ayant obtenu leur baccalauréat en France métropolitaine en 2014, dont l’essentiel est issu d’un échantillon d’élèves entrés en 6een 2007 suivis pendant leur scolarité par la DEPP, complété par un échantillon d’élèves ayant obtenu le baccalauréat avec au moins une année de retard.

Photo : Université Lyon 3

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Olivier Rollot est directeur du pôle Information & Data de HEADway Advisory depuis 2012. Il est rédacteur en chef de "l’Essentiel du Sup" (newsletter hebdomadaire), de "l’Essentiel Prépas" (webzine mensuel) et de "Espace Prépas". Ancien directeur de la rédaction de l’Etudiant, ancien rédacteur en chef du Monde Etudiant, Olivier Rollot est également l'un des experts français de la Génération Y à laquelle il a consacré un livre : "La Génération Y" (PUF, 2012).

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