Sur les 34 différents systèmes d’enseignement supérieur en Europe 18 ont bénéficié en dix ans (de 2009 à 2018) d’une hausse de leurs financements mais seulement huit avec une croissance supérieure à celle des inscriptions d’étudiants selon l’analyse de l’Association européenne des universités (EUA) dans la dernière édition de son « Observatoire des financements publics ». Le Luxembourg est le champion de l’investissement dans son enseignement supérieur avec plus qu’un doublement en dix ans (+ 116%) devant la Turquie (+ 61%). Derrière l’Allemagne, la Norvège et la Suisse ont connu une hausse supérieure à 30% alors que la France et les Pays-Bas sont restés stables. Quant à l’Angleterre, la diminution de 60% du financement public direct est compensée le développement du financement public alloué aux prêts aux étudiants.
Dans ce contexte « développer des campus durables est néanmoins une priorité pour les dirigeants universitaires, en tant que priorité renouvelée dans le contexte de la transition verte et du Green Deal de l’Union européenne ».
Ce sont sans surprise les pays du Royaume-Uni qui comptent la plus grande part de financements privés. A contrario l’Allemagne, la Finlande, la France et l’Autriche sont de l’autre côté du spectre avec les plus grandes parts de financement public. En Finlande, en Flandre et en Suède, le pourcentage de financement public « concurrentiel » – soumis à des obligations – est particulièrement élevé.