ECOLES DE MANAGEMENT

Sa CCI investit 27 M€ dans Toulouse BS

52 M€ de chiffre d’affaires contre 46M€ en 2014 et un objectif de 55 M€ pour 2020, Toulouse BS est « parfaitement en ordre de marche vers ses objectifs », établit François Bonvalet, le directeur général de Toulouse BS, décidé à ne pas se laisser abattre après l’échec de son recrutement en classe préparatoire cette année : « Nous nous sommes remis en cause suite à cet événement ». Avec de bons fondamentaux puisque l’école a déjà dépassé ses objectifs de scolariser 5 500 étudiants pour 2020 en en comptant déjà 5 650. Et un investissement renouvelé de sa chambre de commerce et d’industrie.

Augmentation de capital. Dans le cadre de son statut d’EESC (établissement d’enseignement supérieur consulaire) la CCI de Toulouse va monter au capital de l’école pour un montant de 27 M€, autant en bâtiments qu’en capital (dont 200 000€ de frais que la CCI aurait pu s’éviter en le faisant dès la création de l’EESC). L’école sera ainsi valorisée à hauteur de 50 M€. Un engagement logique pour sa CCI quand on sait qu’en quatre ans la richesse vive qu’apporte Toulouse BS a son territoires est passée de 309 à 390 M€ selon l’indicateur BSIS. « Cet apport va nous donner une sécurité financière nous qui va nous permettre d’investir », se félicite François Bonvalet, qui espère toujours trouver d’autres actionnaires. Sous forme d’augmentation de capital : « La CCI conservera ses parts. Elle ne souhaite pas les vendre. Sa participation sera diluée ». Interrogé sur le fait d’aller plus loin en remettant en cause la participation majoritaire des CCI, François Bonvalet préférerait qu’on permette aux EESC de « donner des dividendes » plutôt que de rejoindre un statut purement capitalistique qui « pourrait faire perdre notre mission de service public ».

Un nouveau campus. Le premier investissement de Toulouse BS sera de taille : un nouveau campus « basse consommation » va être construit au centre de Toulouse – le lieu est encore à définir – pour une inauguration à la rentrée 2024. Doté d’un budget d’investissement de 100 M€ – foncier et bâtiment – ce projet va faire passer la surface de l’école de 25 000 à 33 000 m2. Il sera entièrement la propriété de TBS. L’école va également se développer de plus en plus vers l’Afrique et pense à créer un quatrième campus à l’étranger après Barcelone, Casablanca et Londres. TBS va maintenant travailler à la mise en place de son plan stratégique 2019-2024 qui pourrait comprendre la création d’un BBA en quatre ans en plus du bachelor de l’école.

Francois Bonvalet, directeur de Toulouse BS (Photo : M Huynh)

Cap sur l’expérience étudiante. Excellence académique – cinq professeurs de plus sont recrutés en 2018-2019 pour atteindre les 110 – et développement international sont bien sûr au cœur du développement de Toulouse BS depuis des années. Les nouveautés se trouvent aujourd’hui plutôt dans l’organisation des cursus. Par exemple avec la création d’un service « vie et expérience étudiante » au sein du programme Grande école. « L’expérience étudiante est au cœur de nos préoccupations pour des étudiants de plus en plus exigeants avec un esprit de « pastoral care » et la promesse d’une insertion professionnelle de qualité. Nous tenons cette promesse qui est un facteur clé de succès », reprend François Bonvalet.

Côté innovations pédagogiques, une dizaine de robots de téléprésence BEAM sont utilisés pour permettre l’organisation de réunions à distance alors qu’une plateforme d’auto-formation au code sera mise à disposition des étudiants cette année. En janvier 2019 sera lancé The Kube, un espace de co-working pour se retrouveront étudiants et professeurs autour d’é »crans interactifs et d’un mobilier déplaçable de cellules d’isolation. Le tout en accès libre au cœur de l’école.

Deux nouveaux clusters. TBS va créer deux « clusters » dont l’un en « Intelligence artificielle (IA) et Business Analytics » qui va « marquer quelque chose de fort dans le monde de l’enseignement supérieur ». Côté entreprises Atos, SAP, pwc ou encore Capgemini seront partenaires de ce premier cluster sur lequel quinze professeurs sont mobilisés. Côté académique les universités de Warwick ou d’Arkansas, HEC Montréal et même la Toulouse School of Economics travailleront avec l’institut. « L’institut sera présent dans tous nos programmes et nous permettra de revoir même notre manière d’enseigner. » Sans surprise pour une école proche d’Airbus l’autre cluster sera sur consacré aux « nouvelles mobilités des personnes et des engins » sous l’angle spécifique de l’aéronautique et du spatial.

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Olivier Rollot est directeur du pôle Information & Data de HEADway Advisory depuis 2012. Il est rédacteur en chef de "l’Essentiel du Sup" (newsletter hebdomadaire), de "l’Essentiel Prépas" (webzine mensuel) et de "Espace Prépas". Ancien directeur de la rédaction de l’Etudiant, ancien rédacteur en chef du Monde Etudiant, Olivier Rollot est également l'un des experts français de la Génération Y à laquelle il a consacré un livre : "La Génération Y" (PUF, 2012).

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