EMPLOI / SOCIETE, UNIVERSITES

Comment s’insèrent les diplômés de l’université ?

Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation publie les résultats de sa neuvième enquête sur l’insertion professionnelle des diplômés de l’université. Comme dans les Grande écoles les niveaux d’emploi et de salaires augmentent aussi bien après un master qu’une licence professionnelle ou un DUT (mais pas le salaire pour ce dernier).

Pour les diplômés de master LMD, le taux d’insertion progresse de 1 point par rapport à la promotion 2014 : 87 % des diplômés sont insérés à 18 mois. Le taux d’insertion à 30 mois est stable à 91 %. 75 % des diplômés ont un emploi stable et 86 % occupent un emploi de catégorie cadre ou professions intermédiaires. Le salaire net médian augmente de 10 % entre 18 et 30 mois pour atteindre 1 980 euros par mois, soit 50 euros de plus que pour la promotion précédente.

Les disparités entre disciplines restent importantes : le taux d’insertion à 30 mois des diplômés de master atteint 93 % en droit-économie-gestion (DEG), 92 % en sciences-technologie-santé (STS) tandis qu’il s’élève à 87 % en sciences humaines et sociales (SHS) et en lettres-langues-arts (LLA). De même, le taux d’emploi stable varie de 59 % à 81 % selon la discipline. Pour tous les diplômes, les emplois de cadres ou de professions intermédiaires sont nettement plus fréquents en STS (94 % pour les diplômes de master) que pour les autres disciplines. De même si le salaire net mensuel médian s’élève à 1 980 € les écarts médians sont supérieurs à 400 euros à 30 mois entre le domaine le plus rémunérateur (DEG) et le moins rémunérateur  (LLA).

Si on fait abstraction des titulaires d’un master enseignement, les trois quart des diplômés de master sont employés dans le secteur privé (à 16% dans la fonction publique et 9% dans le secteur associatif). C’est chez les diplômés du domaine SHS que la part des emplois occupés dans la fonction publique (30%) et dans le secteur associatif est la plus importante (18 %), suivi par le domaine LLA (18 % et 14 %).

Après un DUT le taux d’emploi à 30 mois augmente également de 1 point (91 %), et même de 4 points à 18 mois (86 %) par rapport à la promotion précédente. 68 % des emplois occupés à 30 mois sont stables, 60 % sont de niveau cadre ou professions intermédiaires et le salaire net médian atteint 1 520 euros par mois, en recul de 20 euros au regard de la précédente promotion. Des chiffres à prendre avec circonspection puisqu’une très large majorité des diplômés (91%) poursuit ses études. Cela justifie-t-il le passage du DUT à trois ans que souhaitent ardemment les directeurs d’instituts universitaires de technologie (IUT) ?

Après une licence professionnelle, 94 % des diplômés sont insérés à 30 mois, en progression de 1 point. Le taux d’insertion à 18 mois et de 91 %, en progression de 1 point. Le taux d’emploi stable, en forte hausse dans la deuxième année d’insertion professionnelle, passe de 67 % à 18 mois à 81 % à 30 mois après le diplôme. Le taux d’emploi de niveau cadre ou professions intermédiaires atteint quant à lui 69 % et le salaire net médian 1 650 euros par mois, en progression de 40 euros par rapport à l’enquête de l’année dernière.

  • Réalisée entre décembre 2017 et avril 2018, cette neuvième enquête porte sur la situation des diplômés 2015 de DUT, licence professionnelle et master, 18 mois puis 30 mois après l’obtention du diplôme. Elle établit le niveau et la qualité de l’insertion professionnelle au niveau national dans chacune des disciplines ou spécialités de formation de ces diplômes et offre des points de comparaison entre les universités.
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Olivier Rollot est directeur du pôle Information & Data de HEADway Advisory depuis 2012. Il est rédacteur en chef de "l’Essentiel du Sup" (newsletter hebdomadaire), de "l’Essentiel Prépas" (webzine mensuel) et de "Espace Prépas". Ancien directeur de la rédaction de l’Etudiant, ancien rédacteur en chef du Monde Etudiant, Olivier Rollot est également l'un des experts français de la Génération Y à laquelle il a consacré un livre : "La Génération Y" (PUF, 2012).

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