ECOLE D’INGÉNIEURS, ORIENTATION / CONCOURS

Le concours Avenir évolue tout en conservant ses écrits

En l’absence d’écrits ce sont 16% de filles en plus qui ont intégré les écoles du Concours Avenir en 2020. C’est l’élément frappant d’un bilan 2020 qui a vu 20 999 candidats concourir dans les différents concours : le principal qu’est AvenirBac, AvenirPlus, AvenirPrépas créée en 2020 et enfin AvenirBachelor. En 2021 le concours revient à ses fondamentaux tout en évoluant. « Nous nous sommes posé la question du maintien des épreuves écrites et nous avons décidé de les maintenir, notamment pour que tous les candidats soient sur un pied d’égalité », confie Pascal Brouaye, président du Concours Avenir et directeur général du groupe Vinci Higher Ed.

Le bilan 2020. En 2020 ce sont 10 068 candidats issus de terminale S et 724 de STI2D qui se sont inscrits au Concours AvenirBac, soit une augmentation de 10%. Les concours ne pouvant pas avoir lieu ce sont seulement les dossiers qui ont été examinés. Pour y parvenir de nouvelles informations ont été examinées dont l’étude de toutes les notes du candidat et plus seulement des disciplines scientifiques. « Nous nous sommes attachés à suivre tout le parcours de l’élève mais aussi la qualité du lycée de provenance de façon à percevoir comment les élèves sont notés. Ainsi nous sommes parvenus à classer l’ensemble des élèves pour conserver les 20% de « grands classés » habituels », explique Renaud Roy, directeur adjoint de l’Estaca.

Aucune école n’a dû s’afficher en procédure complémentaire et le rang moyen a progressé en passant de 3184 à 3075 (2127 pour les femmes). Au final 96,6% des intégrés ont obtenu une mention au bac dont 72% une mention bien ou très bien (respectivement 36% des filles et 20% des garçons ont obtenu une mention très bien). La part des filles est ainsi passée de 19 à 22% soit une progression de 16%. « Ne pas avoir d’écrits a pu changer la sociologie de nos intégrés. Le contrôle continu leur est un peu plus favorable que les épreuves », note Nelly Rouyrès, directrice générale adjointe de Vinci Higher Education.

Sur AvenirPlus, la procédure de recrutement en admissions parallèles, ce sont 15,5% de candidats supplémentaires qui se sont présentés portant leur nombre à 5564 pour 720 places. En AvenirPrépas (Concours CCINP/e3A-Polytech) 4197 candidats ont concouru pour les 537 places proposées. Enfin AvenirBachelors a reçu 1174 candidatures pour 132 intégrés. « C’est très émergeant dans les écoles d’ingénieurs et nous avons été les premiers à mutualiser notre recrutement. Avec la création du grade de licence ces formations vont trouver leurs lettres de noblesse et ouvrir la voie à des profils un peu différents », estime Pascale Brouaye.

Le concours 2021. En 2021 ce sont sept écoles qui seront accessibles par le biais du concours avenir – l’Eisti a rejoint CY Cergy Paris Université et une autre procédure (lire plus bas) – le 25 avril 2021. Autre nouveauté la réduction du nombre d’épreuves de quatre à trois dont une nouvelle épreuve de sciences qui succède à celle de physique. Cette épreuve doit ouvrir le concours aux nouvelles spécialités du bac, chaque candidat répondant aux questions de sa spécialité mais aussi à des questions « bonus » dans les autres pour voir s’il est « ouvert d’esprit et possède une culture scientifique ». « Ce ne sera pas interdit de candidater même si on n’a conservé que la spécialité mathématiques – ou même si on l’a abandonnée pour prendre seulement l’option « mathématiques complémentaires » – en terminale mais ce sera sans doute difficile d’être bien classé », établit Renaud Roy.

De plus le poids du dossier progresse et passe de 20 à 40% de la note finale. A la différence du Concours Puissance Alpha, qui a établi une stricte égalité cette année, le poids du concours reste donc prédominant. Et s’il fallait repasser à distance en 2021 ? Le concours y est bien évidemment prêt.

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  • Le Concours Avenir regroupe 7 Grandes écoles d’ingénieurs, présentes sur 14 campus distincts : l’ECE (Paris et Lyon), l’EIGSI (La Rochelle et Casablanca), l’EPF (Sceaux, Troyes et Montpellier), l’ESIGELEC Rouen, l’ESILV Paris –La Défense, l’ESITC Caen et l’ESTACA (Saint Quentin en Yvelines et Laval).
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Olivier Rollot est directeur du pôle Information & Data de HEADway Advisory depuis 2012. Il est rédacteur en chef de "l’Essentiel du Sup" (newsletter hebdomadaire), de "l’Essentiel Prépas" (webzine mensuel) et de "Espace Prépas". Ancien directeur de la rédaction de l’Etudiant, ancien rédacteur en chef du Monde Etudiant, Olivier Rollot est également l'un des experts français de la Génération Y à laquelle il a consacré un livre : "La Génération Y" (PUF, 2012).

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