ECOLE D’INGÉNIEURS

Le Hcéres évalue l’Insa Rennes

« Par son appartenance au groupe INSA, son statut d’école délivrant un diplôme d’ingénieur et l’insertion rapide de ses diplômés (93 % des élèves-ingénieurs en six mois), l’INSA Rennes possède une très bonne attractivité non seulement au sein du site rennais mais aussi au niveau national » selon les experts du Hcéres qui viennent de publier leur rapport.

Avec un budget affecté à la recherche qui représente globalement 40 % du total et des contrats de recherche près de 10%, l’Insa Rennes mène une « politique de recherche très affirmée » estiment également les experts tout en soulignant « l’implication forte des enseignants-chercheurs dans les activités de publication et la participation à des projets d’envergure ». Pour autant si « le CNRS et l’Inria encouragent l’INSA à être un acteur du site » les entretiens ont montré qu’ils ne « perçoivent correctement » ni sa politique de recherche, ni les déclinaisons de celle-ci, « tant au niveau financier qu’au niveau humain ». D’autant plus que les outils de gestion utilisés par les différentes tutelles ne « permettent pas une transmission fluide des informations ».

Mais cette excellente recherche n’est pas forcément bien valorisée. Alors que l’INSA Rennes a fait le choix de déléguer la gestion et la négociation de sa propriété intellectuelle à la Satt Ouest Valorisation depuis 2018, le comité « recommande de revoir le contrat de collaboration avec la Satt Ouest Valorisation pour atteindre rapidement une valorisation à la mesure de la qualité de la recherche produite par l’établissement ».

Côté formation, l’Insa « n’apporte pas suffisamment de preuves de la réalité de la formation par la recherche » alors même qu’une des « grandes forces » de l’INSA Rennes est la délivrance du doctorat, avec trois écoles doctorales (ED) quo-accréditées au niveau de l’université Bretagne Loire.

Les points forts :

– une marque INSA qui assure un recrutement de qualité et une insertion rapide des diplômés ;
– une recherche de bon niveau qui s’appuie sur des unités reconnues ;
– une vie étudiante dynamique et riche dans un campus intégré ;
– une évolution dynamique de l’institut, impulsée par une nouvelle équipe de direction.

Les points faibles :
– une culture du suivi des indicateurs stratégiques insuffisamment ancrée dans les pratiques ;
– la faiblesse des moyens matériels et humains à disposition pour mener un projet ambitieux ;
– l’absence d’un plan de communication pour accompagner la stratégie de développement notamment à l’international ;
– l’absence d’une offre de formation complète en anglais.

Les recommandations :
– se doter des outils de pilotage de la stratégie ;
– identifier les leviers de la stratégie pour la décliner rapidement en actions concrètes ;
– s’appuyer sur la marque, les forces vives internes et le réseau des anciens pour apporter de nouvelles ressources, notamment liées à la formation continue, à la valorisation et à la fondation :
– mesurer les impacts du choix entre intégration dans le futur établissement public expérimental et partenariat externe.

 

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Olivier Rollot est directeur du pôle Information & Data de HEADway Advisory depuis 2012. Il est rédacteur en chef de "l’Essentiel du Sup" (newsletter hebdomadaire), de "l’Essentiel Prépas" (webzine mensuel) et de "Espace Prépas". Ancien directeur de la rédaction de l’Etudiant, ancien rédacteur en chef du Monde Etudiant, Olivier Rollot est également l'un des experts français de la Génération Y à laquelle il a consacré un livre : "La Génération Y" (PUF, 2012).

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