EMPLOI / SOCIETE

L’emploi des jeunes au beau fixe…

« L’insertion des jeunes diplômés retrouve et même dépasse le niveau et la qualité observés avant la crise sanitaire » note l’Apec dans son Baromètre 2023
de l’insertion des jeunes diplômé.es
. Selon le baromètre de l’Apec 88% des jeunes diplômés bac +5 et plus de la promotion 2021, interrogés début 2023, sont en emploi 12 mois après l’obtention de leur diplôme. C’est un niveau supérieur à celui observé avant la crise sanitaire (85% pour la promotion 2018 interrogée début 2020), en lien avec la dynamique du marché de l’emploi en 2022.

Cet accès facilité à l’emploi est confirmé par le raccourcissement de la période de recherche d’emploi : 5 mois ou plus pour 16% seulement des diplômés en emploi 12 mois après l’obtention de leur diplôme contre 22% l’an dernier.

Les conditions d’emploi s’améliorent également – près de 7 jeunes diplômés sur 10 sont en CDI et une moitié des jeune diplômés occupe un poste de cadre -, de même que la rémunération avec une médiane à 32 000 € bruts par an, contre 30 000 € l’an dernier. Toutefois, alors que « l’année a été marquée par une forte inflation, la médiane de rémunération des jeunes diplômés retrouve seulement son niveau d’avant crise » note l’Apec.

De plus les écarts salariaux continuent à se faire sentir selon le sexe : les hommes touchent une rémunération de 34 000 € en moyenne contre 28 500 € pour les femmes.

Enfin le passage par l’alternance accélère la primo-insertion et améliore les conditions d’emploi : le taux d’emploi des anciens alternants et alternantes est plus élevé et, lorsqu’ils sont en emploi, c’est plus souvent en CDI et avec une meilleure rémunération. Un avantage largement partagé puisqu’au sein de la promotion 2021, 1 diplômé sur 2 a réalisé au moins une partie de ses études en alternance (et 9 sur 10 au moins un stage pendant leurs études). Dans 1 cas sur 2, ils sont en poste dans l’entreprise où leur alternance a eu lieu.

Les jeunes diplômés satisfaits de leur emploi. L’étude menée par seize Grandes écoles de commerce et d’ingénieur, réunies au sein du groupe G16, sur les attentes et ressentis de leurs jeunes diplômés publiée la semaine dernière le montrait déjà, le baromètre de l’Apec le confirme : les jeunes diplômés sont satisfaits de leur emploi. Ils sont ainsi près de 60% à donner à leur emploi une note de satisfaction supérieure ou égale à 8 sur 10.

Si cette satisfaction varie peu selon la discipline de formation ou le type de contrat, le fait d’avoir réalisé une alternance dans l’entreprise augmente fortement le niveau de satisfaction : 71 % des anciens apprentis donnent ainsi une note de satisfaction supérieure ou égale à 8 sur 10.

Résultat : 12 mois après l’obtention de leur diplôme, 78% des jeunes diplômés sont toujours dans leur premier emploi. Mais attention : un quart d’entre eux jugent leur emploi comme un « job alimentaire ». Pour 26% les perspectives d’évolution professionnelle dans leur entreprise ne correspondent en effet pas à leurs aspirations. Un part plus forte pour ceux qui sont en CDD ou en intérim (32% contre 23% pour les CDI) et pour ceux occupant un emploi non-cadre (respectivement 30% et 22 %). Avoir déjà passé du temps dans l’entreprise en tant qu’alternant semble en revanche garantir une meilleure évolution professionnelle au sein de l’entreprise.

Si le deuxième sujet majeur d’insatisfaction des jeunes diplômés concerne le style managérial, signalé par 24% des jeunes diplômés comme ne « correspondant pas à leurs aspirations », le principal facteur de démotivation reste la rémunération. C’est ce qu’indiquent 42% d’entre eux, cadres ou non-cadre ; et ce en dépit de la différence de rémunération: 37 000 € bruts par an, en médiane, pour les cadres, contre 27 000 € pour les non-cadres.

 

 

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Olivier Rollot est directeur du pôle Information & Data de HEADway Advisory depuis 2012. Il est rédacteur en chef de "l’Essentiel du Sup" (newsletter hebdomadaire), de "l’Essentiel Prépas" (webzine mensuel) et de "Espace Prépas". Ancien directeur de la rédaction de l’Etudiant, ancien rédacteur en chef du Monde Etudiant, Olivier Rollot est également l'un des experts français de la Génération Y à laquelle il a consacré un livre : "La Génération Y" (PUF, 2012).

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