ECOLES DE MANAGEMENT

emlyon BS vise les 170 M€ de chiffre d’affaires en 2023

50 ans après en être partie et pour ses 150 ans, emlyon BS reviendra en 2022 à Lyon. Mais d’ici là beaucoup de choses devraient encore changer dans le cadre d’un plan stratégique que mènera l’école jusqu’en 2023.

Retour d’Écully. 50 ans après s’y être implantée et pour ses 150 ans, emlyon BS déménagera en 2022 de sa banlieue d’Écully pour se réinstaller à Lyon dans le quartier Gerland. Un projet qui ne date pas d’hier. Il y a dix ans, en 2008, le président de la chambre de commerce et d’industrie de Lyon, évoquait déjà cet éventuel déménagement (relire dans 20 minutes). « Nous devons faire face à des besoins de croissance, qui nécessitent un lieu de connexion aux autres écoles et au monde », explique Bernard Belletante, le directeur général de l’emlyon. Le coût de ce projet, porté par la CCI Lyon Métropole et la métropole de Lyon, est estimé entre 85 et 90 millions d’euros. Cela correspond à peu près aux loyers que l’école paye aujourd’hui et préfère rembourser en emprunts.

Redevenue rentable. Ce nouveau campus est un investissement « rentable » pour une école qui l’est redevenue selon les mots mêmes de son directeur : « Nous sommes redevenus une école rentable qui ne dépend plus de subventions. Il fallait réveiller les énergies et ne pas avoir peur, par exemple, de recruter plus d’élèves de prépas. Ce n’est pas parce qu’on bouge la barre d’admissibilité de 0,4 point qu’on recrute de moins bons étudiants ». Dans le même temps l’école a augmenté le prix de ses programmes de 20 à 25% et la demande a suivi. « Emprunter 50 ou même 90 000€ à 1% pour se former cela en vaut la peine parce que votre investissement prend de la valeur ».

De nouvelles activités. « Aujourd’hui même si la taxe d’apprentissage disparaissait nous trouverions de nouvelles ressources », assure Bernard Belletante. L’emlyon entend en effet créer de nouvelles activités. Avec au premier chef un accord avec IBM dans le but de créer ensemble de nouvelles formations destinées aux clients de l’entreprise.  La création d’un fonds d’investissement dédié aux entreprises de la « EdTech » et doté de 20 M€, le « EdJobTechs » est également prévue. Comme une implantation en Inde dès juillet 2018 qui pourrait être suivie d’autres à l’étranger.

Objectif 170 M€. Toutes ces nouvelles activités devant représenter 30% du chiffre d’affaires de l’école en 2023. L’objectif étant de parvenir à cette date à un chiffre d’affaires total de 170 M€ par an (contre 100 M€ aujourd’hui) au service d’une « communauté mondiale d’apprenants » de 50 000 personnes par an. Le tout en conservant un statut associatif – « l’école n’a jamais été un service de chambre, pourquoi devenir un EESC ? » – tout en possédant une structure capitalistique pour toutes activités qui ne sont pas de la formation initiale (et donc fiscalisées).

Enseigner autrement. Le nouveau campus s’étendra sur 30 000 m², soit une surface équivalente à son campus actuel qui devrait accueillir 10 000 étudiants à plein temps, contre 3 500 aujourd’hui à Écully. « Pour y parvenir nous ne formerons plus de la même façon. Pas avec les mêmes temps de présence d’étudiants qui n’en peuvent de toute façon plus d’être longtemps dans des salles de cours », professe Bernard Belletante. « Hôtel des intelligences » le nouveau campus doit permettre de « générer de l’émotion » en cours.

  • Le nouveau campus, situé sur une ancienne friche industrielle de Nexans, sera desservi par le métro et le train et directement accessible depuis la gare de la Part-Dieu. L’emlyon y sera notamment voisine de l’ENS Lyon, de l’Isara Lyon et surtout de l’université Lyon 1.

 

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Olivier Rollot est directeur du pôle Information & Data de HEADway Advisory depuis 2012. Il est rédacteur en chef de "l’Essentiel du Sup" (newsletter hebdomadaire), de "l’Essentiel Prépas" (webzine mensuel) et de "Espace Prépas". Ancien directeur de la rédaction de l’Etudiant, ancien rédacteur en chef du Monde Etudiant, Olivier Rollot est également l'un des experts français de la Génération Y à laquelle il a consacré un livre : "La Génération Y" (PUF, 2012).

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