En 2017, selon les indicateurs de l’Unesco, c’étaient près de 700 000 jeunes Européens qui suivaient un programme dans un pays d’accueil, faisant ou non partie de l’Europe, dans le but d’obtenir un diplôme. Tout en étant essentiellement consacrée à l’enseignement primaire et secondaire, la dernière publication de la DEPP L’Europe de l’éducation en chiffres 2020 fait un focus sur la mobilité des étudiants européens.
L’Allemagne et la Bulgarie championnes des expatriations. L’étude révèle également que, juste derrière l’Allemagne (122 200 étudiants), avec 89 380 la France est deuxième plus gros exportateur de l’UE. Et ce n’est pas qu’une question de taille. Avec une population étudiants comparable à la France le Royaume-Uni n’envoie que 35 250 jeunes en mobilité diplômante. A l’inverse, en Bulgarie et ses 7,1 millions d’habitants en envoie plus de 25 000.
Ces étudiants partent majoritairement vers des destinations culturellement ou linguistiquement proches de leurs pays : le Canada, la Suisse ou la Belgique attiraient chacun plus de 10 000 étudiants français en 2017, alors que l’Autriche et les Pays-Bas recevaient chacun plus de 20 000 étudiants allemands.
A quel niveau ? Plus le niveau est élevé plus les départs sont nombreux : 7% en licence, 13% en master et 22 % en doctorat. Dans les programmes du niveau licence (CITE 6), les proportions d’étudiants mobiles varient de 1 % en Espagne à 19 % en Autriche (7 % en France). Au niveau CITE 7 (master), c’est en Pologne (5 %) et en Slovénie (5 %) que leur part est la plus faible, et au Royaume-Uni qu’elle est la plus forte (34 %). Elle est de 14 % en
France. Enfin, en CITE 8 (doctorat), les proportions varient de 2 % en Pologne à 43 % aux Pays-Bas (40 % en France).
Dans quels domaines ? En 2017, 5 domaines d’études (parmi les 10 qui sont recensés dans les donn.es internationales) concentrent à eux seuls 79% des étudiants en mobilité. Dans l’ordre décroissant il s’agit du Commerce, administration et droit (25 % en moyenne européenne pour 30 % en France), Ingénierie, industries de transformation et construction (17% et 16% en France), Lettres et arts (14%, et 16 % en France), Sciences sociales, journalisme et information (12 % et 11 % en France) et Santé et protection sociale (11 % et 6% en France).
On constate une concentration des étudiants mobiles en Commerce, administration et droit au Luxembourg (45 %), en Santé et protection sociale en Hongrie (41%) ou en Belgique (36 %) et en Ingénierie, industries de transformation et construction en Allemagne (30 %).