ECOLE D’INGÉNIEURS, ECOLES DE MANAGEMENT, POLITIQUE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR

Transition écologique : quel degré de maturité ont les établissements d’enseignement supérieur ?

Le cabinet HEADway Advisory publie une étude sur la Transition Écologique (TE) au sein des établissements d’enseignement supérieur (EESR) afin de « dresser un états des lieux de la perception des EESR dans leur niveau de maturité concernant les différents sujets relatifs à la transition écologique » et d’« identifier les bonnes pratiques, leviers et freins des établissement sur les sujets environnementaux ». 58% des personnes interrogées estiment ainsi que les enjeux de la transition écologique sont « placés au cœur de la stratégie des EESR » et 75% que qu’ils sont « au cœur de la stratégie de leur établissement ». Deux tiers n’en considèrent pas moins que les enjeux de transition écologique sont des défis « difficiles à relever à l’échelle de leur établissement ».

La recherche plus avancée que la formation. Il ressort de l’étude que les établissements interrogés ont un « niveau avancé de maturation sur le volet recherche grâce à une structuration des recherches sur les problématiques environnementales » notamment avec l’enjeu du décloisonnement de la recherche sur les questions de transition écologique  ».

En revanche le niveau de maturation est faible concernant le volet formation : « Il y a beaucoup de travail à faire en termes de sensibilisation pour que les enjeux environnementaux et de transition ne soient pas seulement le sujet de quelques formations » note un expert. Le frein principal : un sentiment de « manque de légitimité » parmi les enseignants en ce qui concerne l’intégration des enjeux de transition écologique dans leurs cours se fait en effet sentir. Résultat 63% des personnes interrogées considèrent le degré d’intégration dans les « cours initialement non dédiés » est « faible » et « très faible » (et 41% dans leur propre établissement).

Même chose pour les mobilités internationales des étudiants et collaborateurs : 59% des personnes interrogées considèrent que la maturité des EESR dans ce domaine est « faible » et « très faible » (47% dans leur propre établissement).

Dans ce cadre les écoles de management ont une certaine avance et jouent un rôle de « pilote par rapport aux problématiques de transition écologique ». Les enjeux sont différents pour les universités. Certaines, du fait de leur taille, ont en effet plus de difficultés à avancer et sont dans une « démarche de sensibilisation et moins d’action ». Cependant « certaines solutions sont trouvées et partagées ».

Des personnels investis mais pas assez formés. 65% des personnes interrogées estiment que le corps professoral mais aussi la gouvernance de leur établissement sont « impliqués et investis » dans les enjeux de transition écologique et de développement durable. Mais seulement 25% estiment que ce même corps professoral est « suffisamment formé »

Les établissements rencontrent en effet des difficultés à mobiliser le corps professoral qui a le plus souvent une charge de travail déjà importante, il leur est « difficile d’embarquer l’ensemble de la communauté des enseignants chercheurs». Les établissements entament un processus de formation des professeurs mais les avancées sont hétérogènes.

Des étudiants moteurs. 65% des personnes interrogées estiment que les étudiants de leur établissement sont « impliqués et investis dans les actions en termes de transition écologique ». Les étudiant sont forces de proposition, notamment au travers des associations étudiantes, et il est utile de les impliquer davantage : « Plusieurs transformations engagées au niveau de la gestion des campus sont à l’initiative des étudiants : tri sélectif, développement de jardins partagés, recyclerie… »

Par ailleurs, leurs mobilisation et exigences vis-à-vis des problématiques de la transition écologique sont grandissants, la demande des étudiants est croissante autour de ces enjeux : « On a intérêt à agir, on n’a pas le choix, il y a des attentes côté étudiants ».

 Cette étude a été menée en deux temps :

  • Une phase qualitative composée de 21 entretiens auprès de directeurs généraux, de directeurs de programmes ou encore auprès de responsable des enjeux RSE et de transition écologique au sein des établissement d’enseignement supérieur.
  • Une étude quantitative avec 53 réponses collectées

Demandez l’étude complète : https://a80bntko.sibpages.com/

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Olivier Rollot est directeur du pôle Information & Data de HEADway Advisory depuis 2012. Il est rédacteur en chef de "l’Essentiel du Sup" (newsletter hebdomadaire), de "l’Essentiel Prépas" (webzine mensuel) et de "Espace Prépas". Ancien directeur de la rédaction de l’Etudiant, ancien rédacteur en chef du Monde Etudiant, Olivier Rollot est également l'un des experts français de la Génération Y à laquelle il a consacré un livre : "La Génération Y" (PUF, 2012).

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