INTERNATIONAL

Brexit ou pas le King’s College s’internationalise toujours plus

L’information a conforté dans leur analyse tous ceux qui voient les universités britanniques s’implanter massivement en Europe pour contrecarrer les effets du Brexit : le King’s College de Londres va ouvrir un campus en Allemagne en partenariat avec la Technische Universität de Dresde révélait début juillet le Times Higher Education. Un projet auquel beaucoup d’autres universités britanniques songeraient et qui vient souligner la vitalité d’une des plus prestigieuses universités britanniques qui vient également d’inaugurer sa business school. Si des programmes de business existaient depuis 30 ans ils étaient en effet, jusqu’au 1er août dernier, abrités par une simple faculté devenue la King’s business school.

 

Le but : attirer encore plus d’étudiants étrangers comme continuent à le faire la plupart des universités du Royaume. « Nous recrutons de plus en plus d’étudiants étrangers mais cela n’a rien de spécifique à notre université. Après des années de hausse continue la baisse du nombre d’étudiants étrangers venus d’Europe n’est que de 5% cette année alors qu’ils sont 2% de plus à venir du reste du monde. Bien loin des chiffres de baisse qu’on peut lire dans les journaux français », souligne Thomas Roulet (@thomroulet), qui dirige le master in International Management du King’s College depuis 2015.

Pour autant les craintes de voir les personnels européens défavorisés par le Brexit – seulement deux des 70 collègues de Thomas Roulet au sein de sa business school sont Britanniques – est importante dans les facultés du King’s College comme dans toutes les entreprises britanniques ouvertes sur le monde. « Les opportunités de rester travailler au Royaume-Uni vont sans doute également se restreindre pour nos diplômés mais la plupart ne restaient de toute façon pas ici », remarque Thomas Roulet dont la business school reçoit chaque année 80% d’étudiants étrangers parmi les 80 qui intègrent sa faculté en master et les 300 qui le font dans le cycle undergraduate.

Tous reçoivent un enseignement dans lequel les dimensions SHS et recherche sont très importantes. « Nous ne formons pas de futurs chercheurs mais nos étudiants doivent apprendre à collecter des données pour s’approprier des méthodes de recherche qualitatives comme quantitatives », explique le responsable du master dont l’impact de la propre recherche auprès de ses étudiants est régulièrement évalué par la faculté. « J’ai choisi de travailler à Londres pour être au cœur d’un système académique qui donne une vraie liberté académique et ouvert sur l’international tout en accordant un large intérêt à la pédagogie », souligne celui qui a obtenu son doctorat à HEC après un master à Sciences Po et le diplôme de la grande école d’Audencia avant d’enseigner à l’université de Bath puis au King’s College et qui reste également affilié à la faculté d’HEC.

 

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Olivier Rollot est directeur du pôle Information & Data de HEADway Advisory depuis 2012. Il est rédacteur en chef de "l’Essentiel du Sup" (newsletter hebdomadaire), de "l’Essentiel Prépas" (webzine mensuel) et de "Espace Prépas". Ancien directeur de la rédaction de l’Etudiant, ancien rédacteur en chef du Monde Etudiant, Olivier Rollot est également l'un des experts français de la Génération Y à laquelle il a consacré un livre : "La Génération Y" (PUF, 2012).

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