EMPLOI / SOCIETE, UNIVERSITES

L’insertion professionnelle des diplômés de l’université s’améliore

Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation vient de publier toute une série d’indicateurs concernant l’insertion professionnelle des jeunes diplômés de l’université trois ana après leur diplôme. L’ensemble de ces statistiques et consultable sur une plateforme dédiée.

Comment s’insèrent les titulaires d’un master

Le taux d’insertion professionnelle des diplômés de master progresse, les conditions d’emploi sont stables selon une note qui concerne les 109 000 étudiants diplômés de master à l’université en 2014. Alors que 37% ont poursuivi ou repris des études dans les 30 mois suivants leur diplôme, 91% de ceux entrés dans la vie active occupent un emploi au 1er décembre 2016. L’augmentation des effectifs de diplômés de master s’accompagne donc d’une légère amélioration du taux d’insertion par rapport aux promotions précédentes : il était de 89% pour les diplômés 2012 et 90% pour les diplômés 2013.

Les conditions d’emploi sont stables mais varient fortement selon la spécialisation disciplinaire : de 87% pour les diplômés en Lettres-Langues-Arts (LLA) et Sciences humaines et sociales (SHS) à 93% pour les diplômés en Droit-Economie-Gestion (DEG). A 30 mois les écarts sont encore plus importants quand on s’intéresse à la catégorie « cadre ou professions intermédiaires » : le pourcentage de diplômés qui en font partie varie en effet de 70% pour les LLA à 94 % en Sciences-Technologies-Santé (STS). Mêmes écarts pour le « taux d’emploi stable » qui passe de 58% pour les SHS à 79% pour les DE

Le salaire médian des diplômés de master s’élève à 1930 € au 1er décembre 2016 avec 300€ de différence entre les mieux rémunérés, diplômés de STS et DEG, et les autres. A 30 mois, la moitié des diplômés de STS et DEG perçoivent une rémunération supérieure à 2000 € nets.

74% de ces diplômés travaillent dans le privé avec un taux d’employeur privé supérieur ou égal à 80% en DEG et STS alors que plus d’un diplômé de LLA sur 3 et près d’un sur deux en SHS sont employés dans la fonction publique.

Que deviennent les docteurs trois ans après ?

La note Devenir des docteurs trois ans après : les indicateurs par discipline montre que les conditions d’emploi sont aujourd’hui excellentes pour les docteurs en mathématiques, physique, sciences pour l’ingénieur, sciences et technologies de l’information et de la communication (TIC), sciences économiques et gestion, langues et littérature. 92% des docteurs en sciences de la terre, de l’univers et espace sont en emploi à trois ans, soit une progression de 8 points en 2 ans alors que les diplômés de master dans le même domaine ne sont que 83 % à occuper un emploi à 30 mois.

A l’inverse les conditions d’insertion sont bien  plus difficiles pour les docteurs en sciences du vivant, sciences de la terre et de l’univers, espace, philosophie et art, histoire et géographie. Les docteurs en chimie sont ceux qui rencontrent les plus grandes difficultés : seulement 82% occupent un emploi trois ans après leur diplôme.

Un an après l’obtention de leur doctorat, seulement 53% des docteurs occupent un emploi stable : la grande majorité poursuivent leur thèse par un CDD scientifique dans un laboratoire académique ou une entreprise (contrat postdoctoral). La progression de l’emploi stable se poursuit ensuite et 69% des docteurs sont au bout de trois ans en CDI. Un taux qui reste nettement inférieur à celui des diplômés de master (73% à 30 mois).

Autre indicateur : après un an de vie active, le salaire mensuel médian net d’un docteur s’élève à 2100 € et à 2300 € à trois ans (avec un master le salaire mensuel net médian de 1820 € après 18 à 24 mois de vie active et de 2 000 € après 30 à 36 mois).

Enfin alors que 42% des docteurs sont des femmes, leur situation trois ans après l’obtention du doctorat est nettement moins favorable que celle des hommes : elles accèdent moins facilement à l’emploi (- 6 points par rapport aux hommes), à l’emploi stable (- 3 points) et au niveau de qualification cadre (-4 points) Quant à leur salaire mensuel net médian il est inférieur de 170 euros à celui des hommes.

 

Post DUT : l’insertion en hausse

« La deuxième année après l’obtention d’un DUT, l’insertion professionnelle  s’améliore nettement » établit encore le MESRI. Parmi les 47000 diplômés dans les IUT en 2014, 88% ont poursuivi ou repris des études dans les 30 mois suivants. Parmi ceux entrés dans la vie active, 9 sur 10 sont en emploi au 1er décembre 2016. Leur salaire mensuel net médian à 30 mois est de 1540 euros, avec des écarts pouvant atteindre 250 euros entre les domaines disciplinaires.

Tout va de mieux en mieux pour les licences pro

Le taux d’insertion professionnelle des diplômés de licence professionnelle en progrès à 18 et 30 mois analyse enfin le MESRI. En 2014, parmi les 45000 étudiants qui ont obtenu une licence professionnelle (LP), 30% ont poursuivi ou repris des études dans les 30 mois suivants. Parmi ceux entrés dans la vie active, 93% sont en emploi 30 mois après (à 18 mois, leur taux d‘insertion professionnelle se situe déjà à un niveau élevé de 90%).

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Olivier Rollot est directeur du pôle Information & Data de HEADway Advisory depuis 2012. Il est rédacteur en chef de "l’Essentiel du Sup" (newsletter hebdomadaire), de "l’Essentiel Prépas" (webzine mensuel) et de "Espace Prépas". Ancien directeur de la rédaction de l’Etudiant, ancien rédacteur en chef du Monde Etudiant, Olivier Rollot est également l'un des experts français de la Génération Y à laquelle il a consacré un livre : "La Génération Y" (PUF, 2012).

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