L’Essca présentait cette semaine son plan stratégique 2025-2030 qui prend le relais du précédent plan stratégique Odyssée qui a notamment vu l’école atteindre les 85 millions de chiffre d’affaires et passer de sept à dix campus. « Dans le contexte d’une démographie en baisse, d’une réorientation des étudiants vers des bachelors – 10% de baisse des inscriptions cette année sur le concours Accès – et de la montée en puissance des IA il fallait nous réorienter », explique le président de l’Essca, Christian Nibourel. « Après Odyssée nous nous inscrivons toujours dans cet esprit européen avec Kairos, mot grec qui désigne le moment décisif où une action stratégique devient possible dans un contexte très incertain », reprend le directeur général de l’Essca, Jean Charroin.
Quatre axes stratégiques. Kairos comme Knowledge, Artificial Intelligence, International, Responsible, Openess and Sustainability se base quatre piliers. « Le premier pilier c’est l’innovation dans les programmes, la recherche et la pédagogie », commente Benjamin Morice, directeur général adjoint de l’Essca qui va ainsi développer un cycle doctoral avec un PhD et un DBA (Doctorate of Business Administration). En matière d’expérience étudiante l’école va largement soutenir les projets internationaux, les sportifs de haut niveau et les aidants.
École multi-campus et multinationale, l’Essca souhaite que ses campus de Malaga, de Budapest, du Luxembourg et de Shangaï soient « de plus en plus accueillants aux étudiants internationaux » mais aussi « construire des alliances stratégiques internationales ». Si des BBA en quatre ans seront ouverts ce sera seulement à Malaga et au Luxembourg pour ne « pas cannibaliser les bachelors en trois ans en France ».
Troisième pilier « l’efficience opérationnelle » implique la « rationalisation de notre fonctionnement après le développement des années Odyssée. Nous sommes aujourd’hui à l’équilibre après des années d’investissement », commente Isabelle Dreno, directrice générale adjointe ressources et accompagnement de la transformation de l’Essca. Le fonctionnement des campus devrait être homogénéisés pour que les étudiants passent facilement d’un campus à l’autre ;
Enfin le rayonnement de l’Essca et l’optimisation de sa marque employeur vont être boostés. « Il faut être fiers d’appartenir à un collectif notamment dans le cadre de prises de parole dans l’espace public », reprend la directrice dont l’école a par exemple publié un livre blanc sur les industries vertes en 2024.
A l’horizon 2030 l’Essca entend passer de 7 000 à 8 650 étudiants avec un chiffre d’affaires qui devrait atteindre les 128 millions d’euros soit 25% de plus qu’aujourd’hui. Une progression qui devrait se faire à 80% avec des étudiants internationaux. Le nombre de collaborateurs devrait rester proche à 550 avec toujours le même nombre de campus (les nouveaux bâtiments d’Aix-en-Provence et Malaga ouvrent leurs portes à la rentrée). « Ce sont nos objectifs mais ils peuvent évoluer en fonction de l’actualité et des opportunités. Ce que nous devons avant tout c’est être prêts ! », conclut Jean Charroin.